Mbujimayi, 30 avril 2024 (ACP). – Un œil rétrospectif sur le système éducatif congolais a été jeté lundi à Mbujimayi, au cours d’une conférence-débat organisée par la province éducationnelle du Kasaï Oriental 1, au centre de la République démocratique du Congo, en marge des festivités marquant la célébration de la journée mondiale de l’enseignement, a constaté l’ACP sur place
« Nous avons voulu démontrer que pendant la période précoloniale, l’éducation était plus en famille. Là c’était l’initiative aux traditions, aux mœurs et dans chaque contrée on devait inférer à la jeunesse.
L’administration coloniale avait pu centrer le système éducatif sur les confessions religieuses. Là-dessus nous avons épinglé le rôle qu’a joué l’éducation dans l’asservissement de la colonisation parce qu’elle était utilisée plus comme un instrument de domination et aussi d’aliénation, parce qu’on devrait déférer les mœurs et les traditions du colonisateur en vue de pouvoir inféoder ceci à la métropole », a fait savoir Jeef Mbiya Tshimanga, chef de sous-division de l’EPST et l’un des orateurs.
Le conférencier a affirmé que le système éducatif qui était géré par des confessions religieuses, est passé sous la gestion de l’Etat après l’indépendance, bien qu’il ne répondait pas aux normes standards universelles.
« Nous sommes passés des confessions religieuses à l’étatisation, là c’est après la période de l’indépendance avec le premier congrès tenu par le bureau politique. L’Etat a étatisé le système et on a essayé de promouvoir l’enseignement en donnant les quelques pistes d’évaluation qui devaient aider ou concourir aux travaux de promotion scolaire. Tout cela faisait que notre système éducatif soit exclu sur le plan mondial, comme nous ne suivions pas les normes standards qui étaient adoptées universellement« , a ajouté M. Jeef Mbiya.
Pour l’orateur, l’organisation de l’étude d’état de lieu du système éducatif congolais a permis de déceler les maux qui ont gangrené le secteur et comment y remédier grâce à un plan intermédiaire. « Il eût fallu à notre gouvernement ce que nous avons appelé l’étude d’état de lieu de notre système éducatif. Voir quels sont les maux qui gangrenaient notre système et dans tous les domaines et comment on pouvait y remédier. C’est là qu’est né ce que nous avons appelé le plan intérimaire de l’éducation. Et de là nous avons essayé de nous mettre sur le même diapason que l’éducation universelle et on a su intégrer ce qu’on a appelé les normes standards de l’éducation sur le plan mondial pour que notre système éducatif soit valorisé », a-t-il dit en conclusion.
Au cours cette conférence-débat, il était également question d’échanger sur le quid de l’enseignement en République démocratique du Congo, de la période coloniale à ce jour, des attitudes et comportements de l’élève du Kasaï Oriental d’hier et d’aujourd’hui ainsi que de la gouvernance dans le domaine de l’enseignement (bonnes pratiques, défis et perspectives d’avenir). ACP/Kayu