Tshikapa, 12 octobre 2022 (ACP).- Le coordonnateur de la société civile de la cité de Kamako, Tridon Kishilemba, a fustigé, mardi, le non-paiement des enseignants de plusieurs écoles, une condition qui fragilise la gratuité de l’enseignement primaire prônée par le Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Pour lui, la cité de Kamako compte 23 écoles primaires (publiques et privées) dont 5 seulement sont mécanisées et payées.
« Il y a au total 32 enseignants qui bénéficient d’un salaire, les établissements scolaires manquent de matériels didactiques, tableaux et fournitures scolaires. Plusieurs enfants sont encore à la maison à cause de la précarité de la vie de parents. C’est pour cela, nous appelons notre gouvernement de mécaniser et payer les enseignants non alignés sur les listings, afin de rendre réelle la gratuité de l’enseignement sur cette bande frontalière de la province du Kasaï. Que les partenaires de l’éducation viennent au secours de nos enfants abandonnés à leur triste sort », a-t-il déclaré.
« Étant donné que la frontière a été ouverte, plusieurs foyers sont revenus à Kamako avec leurs enfants, plusieurs déplacés internes, les retournés d’Angola et les expulsés ont regagné Kamako. Les enfants revenus d’Angola ont des difficultés d’adaptation de la langue et de l’homologation du titre scolaire, ils préfèrent rester à la maison. Nous estimons à 3.000 élèves qui n’ont pas regagné l’école cette année depuis la rentrée scolaire », a conclu l’Abbé Trudon Kashilemba.
ACP/KHM/ODM/SGB/KMT