Kinshasa : clôture de la rencontre entre professionnels et amateurs du photojournalisme

Kinshasa, 22 avril 2023 (ACP).- La rencontre entre professionnels et amateurs du photojournalisme pour un échange d’expériences sur la photographie, a été clôturée samedi à l’Académie de beaux-arts (ABA), à Kinshasa, en République démocratique du Congo à l’issue de plusieurs interventions.

« Photojournalisme est destiné à l’illustration des textes, aux témoignages visuels des événements. Il vise à illustrer les informations. Il faut pour cela être un observateur neutre. Ce genre de photographie se fait sur base de la ligne éditoriale, le respect du code d’éthique et déontologie », a dit le photographe de l’agence Reuters, Justin Makangara.

Il a, cependant, établi une différence de photo documentaire qui est basé sur création de récit permettant la narration. « Dans cette catégorie, le photographe ne tient pas compte du code d’éthique et déontologie. Il n’est pas lié à une ligne éditoriale. Il décide seul de la manière dont il peut présenter les faits photographiés. On raconte une histoire en photo telle qu’on l’a conçue », a fait savoir M. Makangara.

Un autre photographe dont l’expérience professionnelle a retenu l’attention de l’assistance, c’est Heyce Vedoso, photographe de l’épouse du Président Félix Tshisekedi. « La photographie est un art. Qu’on se retrouve dans le photojournalisme ou pas, nous faisons tous de l’art photographique. Mais, ce qui nous différencie souvent c’est notre touche particulière », a-t-il expliqué.

Et de poursuivre,  « Il arrive que l’envie d’exprimer ses idées soient butées à des restrictions. Il y a là un problème de liberté de photographie. Dans ce cas on est obligé de se contenter des conditions imposées pour faire le travail. Ça peut-être le temps de prise de photos. Ça peut aussi être la zone où on peut photographier et celle où il est strictement interdit de photographie ».

Le photographe de l’Agence France Presse (AFP), Alexis Huguet, a témoigné sur son expérience dans la documentation du conflit dans l’Est de la République démocratique du Congo qui a été le point de chute de cet atelier de deux jours.

« Mon travail à Goma se résume à la recherche permanente de se faire accepter par les personnes que je devais photographier. Parce que ce n’est pas toujours facile de convaincre un malade par exemple à se faire prendre en photo. Mais ce n’est pas toujours le cas pour une manifestation des foules. Ici, je suis un peu libre de prendre des photos selon ma conception », a-t-il souligné.

Cet atelier de partage d’expériences entre les professionnels et les amateurs de la photographie était à sa toute première édition dont l’organisateur s’est inspiré d’une rencontre similaire à laquelle il avait participé au Mali. La deuxième édition est prévue pour le mois de septembre prochain.

ACP/KKP

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