Kinshasa, 05 septembre 2023 (ACP).-De nombreux enfants en âge de scolarité continuent à s’adonner aux activités génératrices de revenus malgré l’effectivité de la rentrée scolaire et la gratuité de l’enseignement de base, en République démocratique du Congo, a constaté mardi l’ACP.
« J’avais cette volonté-là d’envoyer mes enfants à l’école, malheureusement l’incendie du camps PM a compliqué mes calculs. Je n’ai plus rien, même pas l’argent pour l’achat des uniformes et des fournitures scolaires. C’est pourquoi ma fille va apprendre la Coupe et couture chez sa tante au lieu de ne rien faire cette année, en attendant que je trouve des moyens pour me relancer à nouveau dans le commerce. Bien que cela n’est pas mon souhait, les petits vont vendre de l’eau et cirer les chaussures pour économiser parce qu’ils n’ont pas de père », a dit Élysée Nsoki, ex-vendeuse au marché « Camps PM ».
De son côté, M. Nestor Ngiangi, père d’une famille a déclaré: « Je suis retraité et je n’ai pas des moyens pour envoyer mes enfants à l’école. Le peu d’argent que j’avais, je l’ai remis à mon voisin pour former mes garçons à la maçonnerie, car je ne veux pas qu’ils deviennent des inciviques communément appelés « kulunas »».
Plusieurs famille se retrouvent dans l’impasse d’envoyer les enfants dans les écoles, même si cette situation n’enchante guère les concernés. « Dans notre établissement nous avons un nombre limité des élèves en situation difficile que nous prenons en charge. Dépasser ce nombre, nous n’avons plus rien à faire. La compréhension a toujours été difficile pour ceux qui arrivent en retard », a laissé entendre M. Ernest Kabongo, conseiller pédagogique d’une école à Mont-Ngafula.
Pour un analyste politique, Evariste Ntoto, l’Etat doit étendre la gratuite de l’enseignement pour les études humanitaires en général et créer des centres des formations gratuits ou à un prix abordable pour la formation des jeunes afin d’éviter qu’ils tombent dans le banditisme urbain ainsi que dans plusieurs mauvaises pratiques. Cela contribuera au développement du pays.
Par ailleurs, un enfant à l’âge de scolarité interrogé, Dieu merci kanza a fait savoir : « L’année passée je n’ai pas pu finir à cause des frais et j’avais appris la manucure et la pédicure chez un grand frère. Je continue à le faire pour économiser et je crois que je veux reprendre les études l’année prochaine pour n’est plus stopper ».
L’année scolaire 2023-2024 a débuté le lundi 4 septembre sur toute la République avec l’objectif d’améliorer la qualité de l’enseignement. ACP/Kayu