Kinshasa: les stations de lavage automobile détériorent l’avenue «Deuxième République » à Nd’jili

Kinshasa, 21 avril 2024 (ACP).- Les stations de lavage automobile installées de part et d’autre de l’avenue «Deuxième République » dans la commune de Nd’jili, Est de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, ont détérioré cette chaussée dont la réhabilitation date d’à peine quatre mois a-t-on appris samedi, de source locale.

«Les membres du comité local de développement sont fatigués de faire le suivi de l’assainissement des collecteurs de l’avenue deuxième République. Les stations de lavage de véhicules ne nous facilitent pas la tâche parce qu’elles sont à la base de l’état de dégradation de cette route réhabilitée il y a à peine 4 mois. Les eaux de nettoyage qui débordent les caniveaux se répandent sur la chaussée et provoquent des nids de poule », a déclaré Raphaël Mputu, président du comité de développement local de Nd’jili.

A l’en croire, du sable et des débris solidifiés dégagés de véhicules lavés sont déversés quotidiennement sur les caniveaux. Ils sont difficilement charriés par les eaux de ruissellement. «Pour les évacuer, il faut un curage régulier. Et les tenanciers de ces points de lavage ne s’en soucient même pas parce qu’ils estiment que c’est le travail du bourgmestre auprès de lui qu’ils paient leurs taxes », a-t-il fait savoir.

Outre la détérioration de la route, les habitants des quartiers quatre (4) et cinq (5) situés de part et d’autre de l’avenue «Deuxième République » sont les principales victimes de cette situation qu’ils ne cessent de dénoncer. «Nous avons écrit au bourgmestre pour lui demander de déplacer ces stations de lavage de véhicules vers les endroits situés à proximité de grands collecteurs. Question de bien gérer les eaux venant de cette activité », a affirmé M. Mputu.

Et d’ajouter : «Malheureusement notre demande est restée sans suite de même que le rapport du chef de quartier. A notre grande surprise, nous avons plutôt vu des nouvelles stations de lavage être installées aux côtés de celles qui existent déjà. Toutes les démarches fournies par le comité de développement local sont restées sans résultat probant. Pourtant, nous le faisons pour le bien être de la population de Nd’jili ».

Le président du comité local de développement de la commune de Nd’jili a par ailleurs plaidé pour la protection de cette route qui mène vers la municipalité voisine de Kimbanseke, toujours dans l’Est de Kinshasa.

«Nous avons tout intérêt à protéger cette avenue. Le bitume ne supporte pas l’eau. Plus vous avez les eaux stagnantes sur la chaussée, plus elle va se dégrader davantage. Et la seule possibilité d’éviter cette détérioration de route, c’est le curage des caniveaux et surtout la délocalisation de ces stations de lavage automobile », a dit Raphaël Mputu.

Plusieurs avenues de la ville de Kinshasa sont dans un état de délabrement très avancés suite au manque de curage de caniveaux à une mauvaise pratique qui consiste à y déverser les immondices et autres débris. Ce qui empêche l’écoulement normal des eaux de pluie dont le débordement se répercute sur les chaussées en bitume alors que celles-ci sont incompatibles aux eaux stagnantes. ACP/C.L.

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