Kinshasa : plaidoyer pour la réhabilitation du boulevard « Télécom » à Mont-Ngafula

Kinshasa, 17 juillet 2023 (ACP).- Un plaidoyer pour le lancement des travaux de réhabilitation du boulevard « Télécom » a été formulé lundi, par les habitants de la commune de Mont-Ngafula à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC),  lors d’une descente de l’ACP.

« Cette route est très importante, car elle va désenclaver la commune de Mont-Ngafula et pallier aux problèmes des embouteillages sur la route nationale numéro 1 qui mène vers la province du Kongo Central », a déclaré Théodore Rafiki, habitant de ce coin.

Pour Alain KuKu, gestionnaire d’une école  située au quartier « Musangu », l’état délabré de cette route pose problème aux habitants en général, aux élèves en particulier à vaguer librement à leurs occupations. « Les écoliers ont du mal à nous venir à l’école. Cette année qui vient de s’achever, 60 % de parents n’ont pas pu payer les frais de leurs enfants par la situation sociale précaire due également par l’état de la route et la carence d’eau potable. Avant la rentrée prochaine, moi et mes élèves, nous avons programmé un travail d’assainissement dénommé « Salongo » pour lutter contre les érosions », a-t-il dit.

À cet effet, les habitants ont lancé un appel aux autorités du pays et aux organisations sociales, notamment les ONGI, les ONG et aux personnes de bonne volonté à s’impliquer afin de palier à cette situation. 

 Pénurie d’eau potable au quartier  « Zamba Télécom » à Mont-Ngafula

Une pénurie d’eau sévit au quartier  « Zamba télécom » dans la commune de Mont-Ngafula à Kinshasa en RDC,  obligeant la population à parcourir de longs trajets pour s’approvisionner.

« Ce manque d’eau nous lasse comme pas possible. C’est depuis des années, alors qu’il y a visiblement des tuyaux de la Regideso qui traversent même le boulevard Telecom en souffrance de construction. Cette carence d’eau cause plusieurs problèmes dans les ménagers des habitants. Il y en a qui s’organisent à revendre leurs maisons pour aller vivre ailleurs », a déploré une habitante du coin, Marie Hélène Kahindo. 

Selon le chef du quartier « Musangu » situé dans la localité de Ngudiabaka, cette partie de Kinshasa souffre depuis plusieurs années en ce qui concerne l’approvisionnement en eau potable. Pendant la saison des pluies, il y a une relaxation d’esprits car  la population fait recours aux eaux des pluies. 

« Pendant la saison sèche, nous avons constaté le manque excessif. Les habitants d’ici souffrent énormément. Nous avons écrit à l’autorité communale, aux responsables de la Regideso pour voir dans quelle mesure aider cette population, mais jusque-là, rien n’est fait et la situation demeure préoccupante. Nous avons reçu trop de promesses dans les années antérieures. Cependant, aucune action palpable n’est menée », a-t-il laissé entendre. 

Appel à la multiplication des forages dans le coin

« Avant, nous avions plusieurs forages, actuellement il ne nous en reste que deux. Pourtant, nos quartiers sont entourés de beaucoup de sources d’eaux que les experts peuvent exploiter pour nous aider à mieux vivre.  Nous souffrons assez ici. En dehors de l’alimentation qui devient de plus en plus chère, nous devons avoir aussi de quoi acheter les bidons d’eaux dont le prix revient actuellement à 1. 000 CDF et sans compter le transport de cette eau », a fait savoir Nicka Omokoko, habitant du quartier.  

Elle a sollicité l’implication de l’autorité urbaine pour des solutions idoines. « Nous proposons à l’Etat de créer les forages afin de nous soulager. La vie devient difficile dans ce quartier par manque d’eau. Moi et mes enfants nous nous rendons chaque jour jusqu’au forage de « Seprosem » pour acheter les bidons d’eau. Ils sont privés des Jeux à cause de cette situation, nous implorons les autorités à trouver des solutions idoines », a plaidé Dorcas Nsimba, habitante du même quartier. 

En outre, Yves plotin, propriétaire d’une parcelle au quartier Saya dans le même coin a souligné que les puits de secours deviennent moins importants durant cette saison, car ils sont généralement ravitaillés par les pluies. « J’ai un puits d’eau chez moi qui m’aide à réaliser les travaux ménagers. Mais ces derniers temps, ce puits est vide. Là je suis obligé d’aller puiser l’eau avec ma Pick-up, une dépense de plus, du carburant parce que c’est chaque jour qu’il faut le faire », a-t-il dit.

Motard du coin, Isidore Lubamba a déploré que la baisse des recettes due à cette situation. « Cette situation ne nous permet plus de réaliser de bonnes recettes. Nous nous sentons tous en difficulté et nos recettes ne représentent plus rien », a-t-il regretté.

Interrogé à propos de la situation, Jacques Mbenza, chef d’agence de la Resideso cité verte, a signifié que pour certaines parties où il a l’eau potable, c’est juste la pression qui a baissé. Mais pour d’autres qui en manquent depuis, les tuyaux posent problèmes et d’ici là la situation prendra fin, parce qu’ils sont à pied d’œuvre pour satisfaire à leurs abonnés. 

ACP/ODM

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