Kinshasa, 29 mai 2023 (ACP).- Le comportement à risque, la notion sur la sexualité et les méfaits de la drogue chez les adolescents ont fait l’objet d’une conférence-débat tenue lundi au sein de l’Institut national de santé publique (INPS) à Kinshasa, en République démocratique du Congo.
« Il y’a beaucoup de raisons qui font que les adolescents s’adonnent à des comportements qui les poussent à la consommation des substances psychoactives, notamment la curiosité, la recherche du courage, chasser les stress, la pauvreté, les conflits familiaux et autres. C’est ce qui nous a poussé, nous, la structure comité des adolescents à animer cette conférence-débat pour conscientiser les jeunes », a déclaré l’une des éducatrices de la rencontre, Naomie Nzenze.
Elle a fait savoir que les conséquences sont souvent les accidents, la mort prématurée, la faible rentabilité scolaire, la violence, le viol, les infections sexuellement transmissibles, le VIH/Sida et le manque de confiance en soi.
« Il est impérieux pour nous d’informer les jeunes adolescents sur les méfaits de la drogue et quelle attitude adopter pour les amener à comprendre réellement la vie », a-t-elle poursuivit.
De son côté, M. Avel Mandiki a précisé que la toxicomanie est un état d’indépendance causé par la consommation abusive de la drogue et de toute substance ayant un effet sur le système nerveux central dans le but d’obtenir des nouvelles sensentions sur le comportement, la perception et la conscience.
Pour sa part, Amida Mwamba, membre du comité des adolescents a axé son intervention sur la sexualité précoce.
« Dans la majorité des cas, les jeunes adolescents contractent des rapports sexuels précoces. Ces derniers sont dits précoces lorsqu’ils ont lieu avant la maturation biologique des organes sexuels donc avant 20 ans. Les facteurs favorisant ce phénomène sont entre autres : la pauvreté, l’influence des amis, les médias, la mode, la mauvaise compagnies, le désir sexuel et la curiosité de l’autre sexe », a énuméré Mlle Mwamba.
« Je peux dire que les facteurs clés ayant une incidence sur l’âge des adolescents sont la raison économique, le mariage précoce, les normes sociales changeantes et les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Aussi, nos parents ne nous parlent pas de la sexualité. En tant qu’adolescents, on se partagent des informations mieux que nos parents », a expliqué l’adolescente Amida Mwamba.
En ce qui concerne la prévention, les différents orateurs ont insisté sur une véritable communication allant dans le sens d’une vaste campagne pour le changement des comportements à travers les séances de sensibilisation, une éducation sexuelle et un dialogue entre les parents ainsi que leurs enfants adolescents.
« Le meilleur moyen pour éviter les rapports sexuels précoce c’est l’abstinence et ceux qui sont sexuellement actifs doivent utiliser la contraception, donc la prise des pilules. Mais le préservatif est un moyen de double protection des grossesses, des Infections sexuellement transmissible (IST) telles que le VIH/ sida », a déclaré Mlle Mwamba.
Cette conférence-débat a réuni des élèves et étudiants de Kinshasa à travers le projet accès aux services de santé au sein du comité des adolescents qui multiplie des efforts en vue de partager des informations chez les jeunes qui doivent être informé sur la notion de la sexualité et des méfaits de la drogue.
ACP/ODM