Kisanfu : 18 présumés meneurs des troubles présentés au ministre provincial de l’intérieur 

Kolwezi, 18 juin 2025 (ACP).-  Dix-huit (18) présumés meneurs des troubles à l’origine des incidents enregistrés samedi dernier au village Kisanfu, à plus de 50 Km de Kolwezi, chef-lieu  du Lualaba, au sud-ouest de la République démocratique du Congo, ont été arrêtés et présentés au ministre provincial de l’Intérieur, a appris mercredi l’ACP. 

« En tout cas s’il faut l’intervention de l’armée, intervenez pour arrêter tous ces jeunes. Qu’ils soient de l’UDPS, de l’UNAFEC et autres partis; devant la loi il n’y a pas de partis politiques au-dessus de la loi ; vous allez subir la rigueur de la loi et vos condamnations irons au-delà de dix (10) ans. Personne ne sortira et je vais suivre de près vos dossiers», a déclaré Philippe Kaumba Mayonde, ministre provincial de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières. 

Le ministre Philippe Kaumba a annoncé que dans les tout prochains jours, une audience en flagrance sera tenue pour punir sévèrement ces présumés instigateurs des actes de perturbation de l’ordre public au village minier de  Kisanfu.

Le ministre de l’Intérieur du Lualaba a salué la promptitude des services de sécurité et a profité de l’occasion pour demander aux forces de l’ordre et de  sécurité de travailler pour assurer la protection de la population et ses biens dans ce coin de la province réputée minière. « Mon commandant, faites tout ce que vous pouvez pour apporter la quiétude au sein de la population de Kisanfu. Et on verra qui est fort entre l’État et ces criminels», a-t-il souligné. 

Rappelons que les jeunes de deux partis politiques se sont affrontés le samedi dernier dans le village minier de Kisanfu, ayant ainsi paralysé  plusieurs activités et barré  le passage sur la route nationale pendant quelques heures. 

Ces troubles ont commencé suite à une affaire de téléphone d’un membre de l’UNAFEC, l’Union nationale des fédéralistes congolais. Ce dernier, ayant déposé son téléphone dans une cabine pour  être chargé, avait perdu le jeton lui remis pour présenter avant retrait.

Ayant tout de même tenté de le réclamer, malgré les exigences du propriétaire de la cabine qui fait toujours payer  à ses clients cinq dollars (5$) d’amende en cas de perte de jeton, le membre de l’UNAFEC , monté, a pris du carburant la cabine  l’a brulée.

La même nuit, la famille du détenteur de la cabine calcinée est allée détruire le bureau de l’UNAFEC ; et à leur tour, ces derniers sont allés saccager  le directoire de l’UDPS de Kisanfu. 

ACP /UKB

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