Kisangani, 26 décembre 2023(ACP).- Les victimes de la guerre de six jours ayant opposé les forces armées rwandaises et ougandaises dans les années 2000 à Kisangani, chef-lieu de la Tshopo ( au Nord-est de la République démocratique du Congo), ont protesté mardi, lors d’une manifestation devant le siège de FRIVAO pour fustiger l’opacité dans le processus des formalités administratives pouvant aboutir à leur indemnisation.
<< Si vous voyez barricades ici devant le siège du Fonds spécial de répartition de l’indemnisation aux victimes des activités illicites de l’Ouganda et leur ayants droits en RDC (FRIVAO), plus particulièrement dans la ville de Kisangani c’est par rapport à notre revendication. Jusqu’à présent aucun rond n’a été donné aux victimes depuis que cette structure nouvelle structure chargée de l’indemnisation des victimes a été créée. A part seulement les150$ dollars qu’on nous avait remis l’autre fois au niveau de la Caritas>>, a confié à l’ACP, l’un des victimes revendiquant sous couvert d’anonymat.
D’après lui, il dit ne pas comprendre que la situation tourne au vinaigre, alors que c’est depuis le mois de juin dernier qu’ils auraient appris que leurs argents étaient déjà logés au niveau de la rawbank.
<< On a dit le vendredi dernier de repasser ce mardi et nous sommes arrivés ici depuis 7h30′. Mais hélas ! Nous ne comprenons pas le jeu qui se joue au niveau de l’équipe dirigeante de FRIVAO. Chacun de nous victimes a été enregistrée et a sa carte. Aujourd’hui, c’était pour la capture des photos afin de nous permettre de passer à la banque récupérer notre argent, mais ils nous disent que nous puissions encore rentrer le temps pour les autorités de FRIVAO de décider>>, déclare-t-il.
Dans la foulée, ces victimes crient à une sorte d’un réseau des corrompus qui s’est installé au niveau de FRIVAO afin de les rouler avec leurs argents. Ils proposent à ce qu’ils soient envoyés à la banque pour continuer avec leur identification parce que toutes les données possibles de leurs dossiers se trouvent dans la machine.
Ainsi, ils sollicitent l’intervention des autorités compétentes tant provinciales que nationales afin que les choses se passent dans la transparence. La route a été dégagée à ce niveau sur cet axe qui mène vers l’Université de Kisangani grâce à l’intervention d’une jeep de la garde républicaine qui a réussi à repousser les manifestants de manière professionnelle sans aucune bousculade.
Il sied de signaler que nous n’avons pas réussi à entrer en contact avec les responsables de FRIVAO afin d’avoir leur version de fait par rapport à cette situation. ACP/Kayu