Muanda, 30 mars 2024 (ACP).- Un expert en environnement a souligné samedi, la nécessite d’établir une cartographie générale des têtes d’érosion dans le territoire côtier de Muanda, province du Kongo Central (Sud-ouest de la République démocratique du Congo), au cours d’un entretien.
« Avant tout, la lutte contre les érosions nécessite d’établir une cartographie générale des têtes d’érosion parce qu’on ne peut pas combattre une érosion sans connaître son positionnement, ses dimensions et son orientation », a déclaré le Pr Papy Kabadi, expert en environnement.
Et d’ajouter : « Deuxièmement, une étude de bassin versant parce que les érosions sont dues soit aux causes naturelles (corrosion du sol par l’eau) soit anthropologiques (l’activité humaine). En fin, il faut savoir canaliser l’eau de pluie, bien entendu, avec une étude du sol au préalable ».
Le Pr Kabadi a préconisé quelques moyens pour stopper la corrosion du sol par l’eau, notamment l’adoption des cultures intercalaires traditionnelles des bambous, la végétalisation des dunes qui consiste à planter des végétaux sur les collines sablonneuses.
Il a également préconisé la mise en place des bassins de rétention d’eau de pluie, la création des récifs artificiels qui ont pour objectif d’atténuer l’action des vagues sur la plage et ralentir la dérive littorale, limitant ainsi l’érosion, ainsi que la construction des caniveaux qui peuvent permettre de réduire la corrosion du sol.
Étant une agglomération côtière au sol sablonneux, la cité de Muanda fait face à une perpétuelle lutte contre les érosions qui modifient sa structure urbanistique.
ACP/KHM/KKP