La CIJ recommande que les dirigeants apprennent à redonner à l’État son pouvoir                

Kisangani, 03  avril 2022 (ACP).-  Les participants  à la conférence-débat  organisée le weekend dernier à l’amphithéâtre de l’Université de Kisangani  par la Clinique juridique interdisciplinaire (CJI)  sous la coordination de Me David Angalawe dans le thème : « La Coopération des États dans le système judiciaire européen : Quelles leçons pour l’Afrique et pour la RDC en matière de protection des droits ?, ont recommandé qu’en Afrique et particulièrement  en RDC  que les dirigeants apprennent  à redonner à l’État son pouvoir.

Ils ont indiqué que les  dirigeants  ne doivent pas sacrifier le pouvoir de l’État qui vise le bien-être collectif des peuples au profit de leurs intérêts égoïstes et les peuples doivent apprendre à se prendre en charge. Au cas contraire, ont-ils fait savoir, la protection des droits humains en Afrique et en RDC ne serait qu’un mythe.

Me David Angalawe Otemikongo, avocat au Barreau de la Tshopo et coordonnateur principal de la  CJI, a fait  remarquer  que l’organisation de cette conférence est partie du constat selon lequel le système européen est très avancé en matière de protection des droits de l’homme.

Bien que garantis par la Constitution de la République, a-t-il relevé, les congolais ont encore quelques problèmes.

Me Remco Bernaerdts du barreau de Bruxelles, a, de son côté, exposé sur la coopération des Etats dans le système judiciaire européen en matière de protection des droits humains. Il a indiqué que dans le monde européen, la coopération a été rendue facile grâce au degré élevé de l’intégration régionale de l’Europe en matière de protection des droits de l’homme. « Le Conseil de l’Europe et la Cour Européenne des droits de l’homme jouent un rôle important en matière de coopération sur les questions relatives à la protection de droits humains », a-t-il précisé.

Pour sa part, Me Charles Djima, avocat au barreau de la Tshopo, a circonscrit son exposé sur la protection des droits humains dans le système juridique africain et congolais où il a signalé  que le système africain de protection des droits humains d’où la RDC tire sa référence, ne proclame non seulement les droits  mais aussi les devoirs de l’individu.

C’est à ce stade qu’il a précisé que la Conférence des Chefs d’États et de gouvernement de l’Union Africaine et la Commission Africaine des droits de l’homme et des peuples qui a pour complément la Cour Africaine de droits de l’homme et des peuples, sont les des organes de mise en œuvre de droits humains en Afrique.

Le juge Jean-Claude Angel Likuya, s’est penché quant à lui sur la coopération judiciaire dans le système juridique congolais. Il a démontré dans sa présentation comment la coopération judiciaire en RDC se concrétise par le biais d’un certain nombre des techniques juridiques notamment l’extradition, la commission rogatoire et la réquisition des informations.

 ACP/CL/Lys/KAF/KMT

Fil d'actualités

Sur le même sujet