La « détection de l’érosion ravinante du sol à N’sele » au centre d’une thèse

Kinshasa, 5 mai 2023 (ACP).- La  « Détection de l’érosion ravinante du sol à l’aide de la télédétection et du système d’information géographique dans la partie basse de la commune de la N’sele à Kinshasa en République démocratique du Congo »,  a fait l’objet vendredi d’une thèse doctorat en sciences et technologies à l’Université de Kinshasa (UNIKIN).

« La présente thèse a porté sur la détection de l’érosion ravinante dans la partie basse de la commune de la N’sele à l’Est de Kinshasa, espace de la ville considéré comme non encore étudié dans le domaine géographique », a fait savoir l’auteur de cette thèse, le chef de travaux Gustave-Charles Muya Lubilanji.

Le récipiendaire a prouvé dans cette étude, l’existence de l’érosion ravinante dans la partie basse de  la ville de Kinshasa, en exprimant les données de sa recherche doctorale en quatre cartes, notamment des linéaments hydrographiques et de Linéaments d’origine anthropologique majeurs (LIAMA).

Il a ainsi dégagé dans ces quatre cartes, l’existence dans cette partie de la commune de N’sele, les tronçons des cours d’eau et/ou des drains de ruissellement des eaux de pluie, 1789 LIAMA traduisant des rues, avenues et routes qui ont été répertoriées ,qui constituent également selon lui, des drains, véritables facteurs de ravinement.

L’impétrant a aussi relevé « 304 LIAMA orientés perpendiculairement au sens d’écoulement des cours d’eau lesquels constituent des zones possibles de développement de l’érosion ravinante ». Ces cartes ont  montré des morceaux des édifices détruits qui sont des véritables indices probables d’existence d’érosion ravinante ainsi que la détection sur image satellitaire « IKONOS » de l’existence de cette érosion.

Mettre fin à la politique d’auto construction

Par ailleurs, il a suggéré à l’Etat congolais de mettre à la politique d’auto construction dans le site où la destruction du tissu urbain commence à apparaître par le développement des ravins qui prennent de plus en plus de l’ampleur.

« Il faut désormais implanter la population dans les sites viabilisés », a préconisé Gustave-Charles Muya Lubilanji. Il a également demandé à la population et au gouvernement « de pouvoir s’imprégner de cette existence d’érosion dans cette partie basse alors que tout le monde va là bas pour y habiter et on croit que c’est un site non sujet aux érosions ».

Les objectifs visés par le récipiendaire dans cette thèse de géosciences, ont été de découvrir sur les images satellitaires  à haute résolution les phénomènes d’érosion ravinante sur les sites sous étude, d’identifier et localiser sur le terrain les traces de chaque phénomènes détecté, de

déceler les caractères géomorphologiques de ces phénomènes, d’expliquer et justifier l’existence de ces phénomènes dans le site et élaborer des outils de surveillance.

Les professeurs Ntombi Muen Kabeya, Makutu Ma Ngwayaya, Biey Makaly, Mpuru Mazembe et Diumu Tshibang ont été respectivement promoteur et membres du jury tandis que la séance académique a été présidée par l’administrateur du budget de l’UNIKIN, représentant le recteur.

Le grade de docteur en sciences avec mention la mention « grande distinction » a été conféré au candidat.

ACP/

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