Lubumbashi, 11 novembre 2021 (ACP).- La surcharge des véhicules, l’ivresse des chauffeurs au volant, des voyages nocturnes sur un axe montagneux parsemés des pentes et des ponts trop étroits, l’étroitesse de la route sur certaines montagnes bordant des falaises et ravins et le nombre exagéré des passagers à bord de véhicules ont été évoquées mercredi à l’Assemblée provinciale du Haut-Katanga, comme causes des accidents requérants sur l’axe Mitwaba-Kincha dit l’axe de la mort à 460 Km de Lubumbashi.
La commission d’enquête chargée de s’enquérir de l’accident mortel survenu le 16 octobre sur le pont Kalumegongo 2, à 65 Km de Mitwaba centre, l’a mentionné dans un rapport présenté au cours d’une séance plénière dirigée par le vice-président et président intérimaire de cet organe délibérant, Michel Katebe Ngoy, au bâtiment du 30 juin à Lubumbashi.
Cette commission présidée par la députée Liliane Komba Maka, a également soulevé l’absence totale des agents et panneaux pour réguler la circulation.
Elle a précisé que la route sur l’axe Mitwaba-Kincha traverse de montagnes bordant des profondes falaises, des pentes escarpées et de ponts trop étroits à faible tonnage qui y ont été jetés depuis l’époque coloniale.
Elle a fustigé le non-respect du nombre des passagers à bord des véhicules, la complaisance des services publics dans la réglementation du code routier, le manque de contrôle du mouvement de circulation de la population et le suivi dans la façon de charger la marchandise.
Le rapporteur de cette commission, le député Auguy Museba a relevé que cet accident aurait causé la mort de plus de 50 personnes et que les familles de victimes restent encore non identifiées.
Nécessité de créer un service d’intervention rapide en cas de naufrage
Le rapporteur adjoint de l’Assemblée provinciale du Haut-Katanga, Jean-Paul Mwenge a, dans son intervention, parlé de la nécessité de créer un service d’intervention rapide en cas de naufrage pour gérer ce genre de catastrophes.
Selon lui, cette brigade devrait être constituée des hommes et femmes bien formés et équipés pour apporter secours aux victimes.
Au cours de cette plénière, quelques élus provinciaux qui ont aussi reconnu la qualité du travail abattu par la commission, ont noté l’urgence d’extraire le camion accidenté de la rivière Kalumegongo pour enterrer dignement les victimes.
Ils ont suggéré que ce dossier soit porté au niveau du gouvernement central pour une assistance humanitaire.
Recommandations de la commission
La commission a, à cet effet, recommandé à l’Assemblée nationale de faire le suivi concernant la réhabilitation de la route nationale numéro 4 dénommée nationale 619 jusque dans les provinces avoisinantes du Haut-Katanga (le Haut-Lomami et le Tanganyika).
Elle a suggéré au gouvernement central d’accélérer les travaux de réhabilitation de la route nationale numéro 4 ; de doter en matière de sécurité les agents de l’ordre en leur fournissant des radios GPRS et motorola ; de construire des postes de contrôle sur l’axe Mitwaba.
Elle a aussi demandé au gouvernement central de placer de panneaux de signalisation et l’éclairage public à système des panneaux solaires sur cet axe, placer des poteaux indicateurs d’alerte sur les pentes et courbures dangereuses surtout au niveau des ponts ; d’installer le tribunal de paix dans ce territoire.
La construction d’un nouveau pont sur la rivière Kalumegongo 3 dans un bref délai, le placement d’un système d’alerte moderne en amont comme en aval au niveau de la montagne Mulumbi pour remplacer le système à cloche utilisé autrefois, la révision à la hausse de l’effectif trop faible de policiers dans le territoire de Mitwaba, figurent aussi parmi les recommandations formulées par la commission.
ACP/Zng/Fmb/NKV/TKM/MNI/SGB/NMM