Kananga, 8 décembre 2023 (ACP), Un engouement particulier des consommateurs pour les fourmis ailées communément appelés « Nsua en langue locale » est perceptible depuis quelques jours sur le marché de la ville de Kananga, au Kasaï Central, centre de la RDC. « L’occasion est de rêve pour consommer, une fois l’an en cette période, ces insectes ancrés dans les habitudes alimentaires de cette contrée », s’est réjoui un quinquagénaire aux anges.
Et de poursuivre : « crues ou grillés, ces fournis ailées offrent un plat excellent par la majorité des ménages tant à Kananga qu’à arrière province ».
A l’exception de certains interdits liés aux croyances religieuses ou aux convictions d’origine superstitieuse, personne ne tient à se passer de ces fourmis.
La cueillette des fourmis ailées est surtout source des conflits des terres caractérisées le plus souvent par des meurtres, d’incendie des cases, des coups et blessures ainsi que le déplacement massif des populations.
Bien plus, la vente de ces fourmis n’est une source des revenus à même de répondre aux besoins de la famille. La place des fourmis ailées est entrée même dans les mœurs, le mois de novembre étant dénommé en langue locale Kasuabanga (début de la cueillette des fourmis ailées) et celui de décembre Tshisuamunene (l’abondance de la cueillette des fournis ailées). ACP/Kayu