Lualaba : les enfants interpellent les adultes pour la protection de leurs droits fondamentaux

Kolwezi,  21 juin 2023 (ACP).- Les enfants du Lualaba ont interpelé les autorités politico-administratives, les enseignants et les parents pour la protection de leurs droits fondamentaux.  Ils l’ont fait mardi, à la célébration décalée de la journée internationale de l’enfant africain instituée par les nations unies le 16 juin 1965 en souvenir des enfants de Soweto en Afrique du Sud.  

Le panel, constitué de 4 enfants, a centré les exposés sur le thème national  »la protection et le bien-être de l’enfance en Afrique  ».

La première intervenante,  l’élève Cynthia Karumb, a  retracé l’historique de cette journée tout en soulignant que les incidents de Soweto ont causé plusieurs morts et dégâts sociaux, notamment une jeunesse non scolarisée et difficile à réintégrer dans la société post apartheid.  »J’invite les parents d’aujourd’hui à prendre soin de nous enfants, car avant d’être ce que vous êtes aujourd’hui,  vous fûtes enfants. Vous êtes ce que vous êtes,  parce qu’il y a eu des adultes qui vous ont assuré la protection de vos droits.  Faites de même pour nous, car nous sommes vos remplaçants et l’avenir de demain’‘,  a-t-elle conclu.

L’enfant albinos, Arnold Kataki, a parlé de la situation et de la protection des enfants albinos.  »L’albinisme est la carence de la mélanine, substance colorant la peau, les yeux, les cheveux et les poils  », a-t-il introduit dans son intervention.   »L’enfant albinos est comme tout autre enfant.  Il a besoin d’amour tant au niveau familial, scolaire et communautaire.  En milieu scolaire, l’enseignant doit veiller à bien traiter un enfant albinos en le plaçant devant pour lui assurer une bonne vision des écrits au tableau. J’appelle tous à la lutte contre la marginalisation de nous enfants albinos.  Nous avons des capacités cérébrales.  Aimez-nous, et offrez-nous le meilleur’’, a-t-il fini son exposé.  

Le tout jeune du panel,  Cedrick Tshimanga, a donné son témoignage,  de l’enfant de la rue à l’enfant scolarisé et éduqué.   » Je suis partie de Kananga par train après le remariage de mon père, car l’épouse de mon père me maltraitait. Je me suis retrouvée dans la rue jusqu’à ce qu’un jour je tombe sur un papa qui m’a pris chez lui pendant quelques temps. Il m’a recommandé dans une maison de Kolwezi qui assure la garde et la prise en charge des enfants qui veulent sortir de la rue. Là j’ai été accueilli et scolarisé »,  a souligné le jeune Cedrick Tshimanga.

La journée de l’enfant africain a été agrémentée par des danses, des chants, des poèmes, des témoignages des enfants de toutes les catégories sociales.  

ACP/ C.L.

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