« L’Université est un état d’esprit », selon un recteur

Kinshasa, 11 novembre 2022 (ACP).- « L’Université n’est pas un nom, mais plutôt, un état d’esprit », a déclaré, vendredi, au cours d’un entretien avec l’ACP, le recteur de l’Université Progrès Kinshasa- Est et Institut supérieur des sciences infirmières et communautaires (PUKE-ISSIC), le Pr Emanuel Kahusu Mwan-Za-Ka.

« Il y a des gens qui ont fréquenté des universités de grandes renommées, mais qui, dans la vie courante, ne reflètent pas ce qu’ils ont embrassé comme études », a dit le recteur Kahusu dont les institutions universitaires à sa charge fonctionnent dans la commune de N’sele, partie Est de Kinshasa.

Pour lui, l’université a pour but de faire croître une personne, de la décomplexer et de la rendre utile dans la société. C’est pourquoi, a t-il poursuivi, les parents de la partie Est de Kinshasa, particulièrement, ceux de la commune de N’sele doivent se saisir de cette Université et de son institut d’enseignement supérieur de proximité pour faire étudier leurs enfants, sans vouloir les exposer aux tracasseries de transport en les obligeant d’aller étudier loin de leur milieu de proximité.

« Un universitaire n’est pas complexé et nous ne voulons pas que les parents de N’sele préparent des enfants dont l’avenir sera fait de complexe, c’est donc le moment pour eux d’investir le peu d’argent à leur disposition dans leurs enfants en les inscrivant dans PUKE-ISSIC », a ajouté le recteur.

Concernant le fonctionnement de l’Université et les frais académiques, il a fait savoir  que dans cette commune urbano-rurale, beaucoup de parents vivent de la pêche, de l’élevage et des activités agricoles sont donc des gagnes petits.

Le recteur Kahusu a aussi évoqué la nécessité de moderniser la route BAT, qui est une voie principale reliant le boulevard Lumumba au reste du quartier portant le même nom, dont l’état ne permet nullement aux automobilistes de circuler aisément, tout en sollicitant au pouvoir public et aux personnes de bonne volonté à s’impliquer dans ce projet.

Une déperdition académique remarquable

Dressant le bilan de l’année académique 2021-2022, le secrétaire général académique, le Pr Célestin Ngabala Bubengo a, de son coté, indiqué que les effectifs des étudiants ont commencé avec un grand nombre, mais six mois après, on a assisté à une sorte de déperdition académique.

« Plusieurs étudiants ont séché les cours par manque de moyens financiers, au point que pour l’année académique qui s’achève, l’université et son Institut supérieur ont terminé avec des effectifs faibles par rapport aux années antérieures », a-t-il dit.

Pour l’année académique 2022-2023, le Pr Ngabala a préconisé des descentes sur terrain pour sensibiliser à la fois les parents et les enfants, notamment sur l’ouverture des facultés des sciences agricoles et des lettres et sciences humaines.

Du côté de l’ISSIC, on aura la section santé communautaire, section hôtelière, tourisme et accueil ainsi que la coupe-couture et Esthétique. L’année académique 2021-2022 s’est ouverte le 05 janvier pour se clôturer le 29 octobre 2022 et les professeurs visiteurs viennent notamment de l’UNIKIN, de l’UPN, de l’ISP/Gombe, de l’Université catholique du Congo  et autres, signale-t-on.

« Tout au long de l’année académique, nous avons eu à vulgariser auprès des étudiants un document produit par le ministère de tutelle intitulé « Comprendre le système LMD », ce système dans lequel a basculé la RDC pour améliorer la qualité de son enseignement supérieur et universitaire », a conclu le secrétaire académique.

ACP/Kayu/MMC/KMT

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