Kindu, 16 septembre 2024 (ACP).- L’absence d’un cahier des charges entre la société Minière du Maniema (MIMA) et les communautés locales dans le secteur des Babira Bakwame, en territoire de Punia, au Maniema, a été déplorée lundi par la société civile, a-t-on appris de source associative.
«La coordination de la société civile, antenne territoriale de Punia, déplore aujourd’hui l’absence du cahier des charges entre la société Minière du Maniema (MIMA) et les communautés des villages Matumba, Mulungo et Mboka du secteur des Babira Bakwame», a déclaré Jean-Claude Ngoy, président de la société civile dans cette province du centre-est de la République démocratique du Congo.
«La tension dans cette contrée monte du fait que cette société exploite depuis 2010 sur différents sites miniers se trouvant dans ces villages sans aucune signature du cahier des charges avec les communautés locales», a-t-il ajouté.
Ngoy a relevé que cette situation a entraîné une forme de revendications qui s’apparentent à la naissance d’un mouvement armé qui risquerait d’embrasser toute la région, comme ce fut le cas de Salamabila dans le territoire de Kabambare où un mouvement rebelle a été déclenché de suite de l’absence de la signature du cahier des charges entre la société Namoya Maining Bandro et les communautés locales.
Il a, en outre, formulé quelques recommandations au pouvoir public tant provincial que national, notamment le retrait sans aucune forme de procès du permis d’exploitation attribué à la société MIMA pour n’avoir pas signé le cahier des charges depuis plus des huit ans d’exploitation et la suspension de ses activités dans cette province.
Aux communautés locales, il leur a demandé de faire preuve de patience et de demeurer vigilantes en attendant des solutions issues des démarches que sa structure entreprend pour cette situation.
ACP/ODM