Mbandaka, 25 juin 2025 (ACP).- Une bonne gestion ainsi que la protection des ressources halieutiques ont été proposées comme solution pour augmenter la production de poissons, selon un expert en la matière habitant la ville de Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Equateur, au nord de la République démocratique du Congo.
« Pour augmenter la production de poissons, nous devons bien gérer et protéger nos ressources halieutiques, car nous gérons l’eau en désordre. Si nous ne faisons pas attention, plusieurs espèces de poissons risquent de disparaître », a déclaré Ir. Mathieu Sekalo.
Il a indiqué que « ces responsabilités sont partagées entre les pêcheurs, l’État et les consommateurs. Pour les pêcheurs, il existe des lois qui autorisent un temps pour la pêche et un autre pour le repos. Malheureusement, aujourd’hui, les pêcheurs pêchent du premier janvier jusqu’au 31 décembre et ne veulent pas accorder un temps de repos pour que les poissons se reproduisent».
Dans le passé, a-t-il souligné « il y avait un temps de repos dans l’eau, c’est-à-dire un calendrier des pêches. Par exemple, chez nous ici à Mbandaka, Lukulela, Makanza et Bomongo, il y avait un calendrier bien établi que nos ancêtres respectaient. Mais aujourd’hui, même s’il y a la pression démographique et plusieurs activités qui entraînent la faim, le respect des lois s’est considérablement dégradé. Voilà la cause principale de la rareté des poissons dans la province de l’Équateur : la manière dont les pêcheurs pêchent ne permet pas la reproduction des poissons dans l’eau, car ils ramassent tout, même les petits poissons ».
Ir. Mathieu a conclu que en disant que « l’État, avec ses partenaires qui soutiennent les ONG, doit développer la pisciculture dans la ville de Mbandaka pour favoriser la reproduction des poissons et leur élevage. Cela permettra d’alimenter la population de Mbandaka pendant la période de repos de pêche. Il est également crucial d’appliquer les lois non seulement pour protéger les ressources halieutiques mais aussi pour lutter contre la disparition des espèces de poissons dans l’eau et pour le bien-être des générations futures».
Notons que la pêche reste l’activité la plus importante pour la sécurité alimentaire dans la ville de Mbandaka.
ACP/UKB