Mbuji-Mayi : dénonciation de l’exploitation artisanale illicite du diamant dans les parcelles

Mbuji-Mayi, 20 mai 2024 (ACP). – L’exploitation artisanale illicite du diamant dans les parcelles résidentielles à Mbuji-Mayi, au Kasaï  Oriental, dans le centre de la République démocratique du Congo, a été dénoncée lundi par le maire de cette ville, a appris l’ACP d’un entretien.

«En descendant sur le terrain, plus précisément dans le quartier Tubondo, dans la commune de la Kanshi, des gens s’adonnent à l’exploitation artisanale illicite du diamant dans des parcelles résidentielles », a déclaré Jean-Marie Lutumba, maire de Mbuji-Mayi.

« Ce qui est grave, c’est que pendant la journée vous ne trouverez personne là-bas, ce sont les activités qu’on est en train d’entreprendre surtout la nuit et vers les heures tardives», a-t-il ajouté.

«Premièrement, je convoque par le biais des chefs de quartiers, tous les propriétaires des parcelles, tous les responsables des parcelles où on exploite artisanalement le diamant, parce que s’il n’y avait pas leur accord, ils devraient nous contacter, ils devraient dénoncer. C’est l’État qui demeure propriétaire parce que le sol et le sous-sol appartiennent à l’État. De deux, je convoque les chefs de quartiers et troisièmement les responsables des unités de police trouvées là-bas», a-t-il poursuivi.

L’autorité urbaine a déploré la présence des éléments de la police à ces activités nocturnes illicites, notamment dans les communes de la Muya et de Bipemba.

«Et comme constat amer, c’est la présence de la police sur ces lieux-là. Sur la ville de Mbuji-Mayi, nous avons la police hydro, c’est une unité qui s’occupe de la police des mines», a dit Jean-Marie Lutumba.

«Mais lorsque nous constatons la présence des policiers dans ces endroits-là, le responsable de cette police doit être d’abord invité chez nous, et doit nous expliquer comment peut-on trouver les éléments de la police là-bas », a-t-il averti, faisant  remarquer que « parce que la population peut croire que comme la police est là, peut-être l’autorité urbaine a accepté ce que l’on est en train de faire, ce qui n’est pas notre mission ici».

«Avec ça, je sais que nous allons décourager le système et les responsables des parcelles seront aussi sanctionnés ainsi que les chefs des quartiers», a-t-il conclu.

ACP/KHM

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