Mbujimayi, 7 juillet 2025 (ACP). – L’obstruction de la voie publique avec des branches d’arbres est interdite par la mairie de Mbuji-mayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental, au centre de la République démocratique du Congo, a appris lundi l’ACP au cours d’un entretien.
« Il y a un arrêté de la mairie de Mbuji-Mayi qui interdit l’obstruction de la voie publique avec des branches d’arbres abattus. Chaque personne qui a la parcelle à côté des grandes artères, même sur des petites avenues, s’il place les branches d’arbres sur la voie publique, il est obligé d’enlever cela et mettre dans sa parcelle. La personne ne doit pas couper les branches d’arbres et mettre cela sur la voie publique, c’est interdit. Il y a une interdiction« , a insisté Félicien Tshilombo, coordonnateur urbain de l’Environnement à la mairie de Mbujimayi.
Il réagissait ainsi aux habitudes décriées des certains citoyens qui abandonnent pendant longtemps des branches d’arbres sur la voie publique sans en être interpellé. « C’est gêner la circulation, ce n’est pas une erreur mais c’est une infraction, il doit être interpellé même à la commune, même à la mairie. Il doit payer les amendes parce qu’il a gêné la circulation. Il y a les agents de l’environnement qui sont en circulation, qui sont sur terrain. Nous avons des superviseurs qui sont affectés dans les communes, alors les superviseurs ont des agents de l’environnement affectés dans cette entité-là. Ils doivent travailler avec rigueur afin de contrôler ce qui se passe dans les entités », a-t-il ajouté.
Selon un expert en environnement approché à ce sujet, « nous avons la loi N.011/2002 du 29 août 2002 portant code forestier, c’est le principal texte juridique encadrant ainsi la gestion et la protection de forêts. En soit le code forestier ne formule pas une interdiction, totale de l’abattage de l’arbre, mais il réglemente pour préserver les ressources forestières », a dit pour sa part Chadrac Barata Mbutamuntu, expert environnementaliste à l’aéroport de Mbujimayi.
Et de poursuivre : « dans le cadre de protection des arbres, cela implique que toute action visant à transformer le paysage forestier à une autre forme d’usage du sol comme l’agriculture, l’urbanisation ou bien la construction, est considéré comme du déboisement. Ce déboisement doit être soumis à la réglementation stricte. On vous dit de ne pas dépasser trois ou deux arbres par jour ou la limite c’est couper l’arbre et le remplacer par 1000. Ce sont des mesures coercitives pour pallier à la protection de l’environnement, sinon si on ne fait pas ça, nous ressentons déjà la chaleur, nous allons encore être exposé« .
Des branches d’arbre abandonnées sur la voie publique à Mbuji-mayi. ACP/C.L.