Lubumbashi, 25 avril 2023 (ACP).-La question liée aux événements survenus le 23 mars dernier à Kilobelobe dans le commune Annexe à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga en République démocratique du Congo, a été traitée mardi à l’assemblée provinciale du Haut-Katanga, lors d’une séance plénière dirigée par son président Michel Katebe Ngoy. « Hier dans la soirée, le gouverneur Jacques Kyabula, a été reçu en audience par le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et lui a dressé un état de lieu général sur la situation sécuritaire en province tout en relevant les obstacles ainsi que les pistes de solutions urgentes« , a dit le ministre provincial de l’intérieur dans le Haut-Katanga, Éric Muta Ndala, venu répondre aux préoccupations supplémentaires soulevées par les élus provinciaux au sujet de son interpellation.
Il a déclaré que la « sagesse veut qu’on réunisse préalablement les informations pour communiquer avec certitude » et que le temps pris par le gouvernement provincial pour établir le communiqué n’a rien à voir avec une banalisation. « La vie humaine est sacrée« , au sujet des enterrements, l’avis revenait aux familles éplorées et non au gouvernement. Notre étape s’est limitée à assister les familles et peaufiner des stratégies pour que ces fauteurs de troubles soient mis à la disposition de la justice, a-t-il poursuivi.
Eric Muta qui a salué l’implication de l’assemblée provinciale dans la sécurisation des personnes et leurs biens, a émis le vœu de voir la justice faire son travail dans la neutralité afin d’établir les responsabilités.
En réaction l’initiateur de l’interpellation adressée au ministre provincial de l’intérieur, le député Dieudonné Pablo Ngwej, a adressé quelques recommandations aux gouvernements tant national que provincial pour que justice soit rendue aux victimes. Il s’agit entre autres de la protection de certains témoins clés au procès, qui aujourd’hui, font sujet de menaces et errent ça et là par crainte des représailles. « Nous demandons au Président de la République garant du bon fonctionnement des institutions, l’arrêt du procès en cours qui n’assure pas l’opinion et la réouverture d’un autre procès après une enquête objective et enrichie intégrant les différentes données des autres acteurs à savoir : le parlement, la société civile, les activistes de droits de l’homme, les communautés locales, les partenaires internationaux », a renchéri le député Pablo Ngwej. Le ministre provincial de l’intérieur était accompagné de son collègue chargé de relations avec le parlement, Jean-Levy Cema Mwansa , précise-t-on. ACP/Kayu