Mahagi, 10 octobre 2024 (ACP).- La mise en place de mécanismes de prévention a été sollicitée jeudi, lors d’un entretien, par la coordination de la protection civile de l’Ituri (nord-est de la République démocratique du Congo), après la montée des eaux du lac Kivu ayant causé le déplacement de plus de 3.500 ménages dans le territoire de Mahagi à 185 km de Bunia.
« La mise en place des mécanismes de préparation, prévention-réduction et réponse d’urgence est nécessaire dans le cadre de la coordination et de la gestion de ces phénomènes aux conséquences catastrophiques, notamment plus de 3.500 ménages « déplacés climatiques » répartis dans plus de 20 camps de pêche ou villages côtiers », a déclaré Robert Ndjalonga, coordonnateur provincial du service de la protection civile.
« Ces victimes de la montée des eaux du lac dans la partie de la chefferie des Mokambo, territoire de Mahagi, ne savent à quel saint se vouer », a-t-il ajouté, précisant que « dans la zone la plus touchée, une distance de plus de 800 mètres du bord est envahie, causant la destruction des maisons, barques, filets, et le déplacement de la population ».
Cette montrée des eaux du lac Albert, a indiqué Robert Ndjalonga, est à l’origine de conflits entre les déplacés climatiques (pêcheurs) et les agriculteurs, mais aussi de maladies d’origine hydrique sur ces personnes vulnérables.
« Pour le camp de pêche de Songa Ndaru 1, ce sont les pêcheurs qui seraient à l’origine de la destruction et de l’envahissement des champs et de la destruction des cultures. Par ailleurs, au camp de pêche de Muguma, la population est exposée à la respiration ou l’inhalation de mauvaises odeurs dégagées par les eaux du lac, avec des risques permanents sur la santé humaine », a-t-il laissé entendre.
La montée des eaux du lac Albert avait repris depuis les mois de janvier, avril et septembre 2024, touchant plus ou moins 100 camps de pêche ou villages des côtes du lac Albert dans trois territoires de la province de l’Ituri, à savoir : Mahagi, Djugu et Irumu.
Les efforts du gouvernement de la République et de ses partenaires techniques et financiers sont sollicités par la population touchée, car étant d’importance capitale pour la préparation, la prévention et la réponse vis-à-vis de ces catastrophes naturelles. ACP/C.L.