Goma, 08 août 2020 (ACP).-Les femmes vendeuses de la braise au marché de Kituku, dans la commune de Goma, ont manifesté dernièrement leur ras-le-bol par rapport à la sur taxation et la multiplicité de taxes dont sont l’objet leurs marchandises.
Selon ces vendeuses, au Sud Kivu, lieu de provenance de ce produit, avant tout chargement dans une embarcation à destination de Goma, lieu de consommation, la taxation se fait par unité de vente, le sac. Ici, elles sont assujetties à une taxe dite de l’immigration perçue par les agents de la direction générale d’immigration (DGM) et celle de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN).
Arrivée à Goma, la même marchandise est soumise encore une fois aux taxes similaires auxquelles se greffe la taxe communale et bien d’autres perceptions sans pièces justificatives, a révélé leur porte-parole, toute éplorée.
Les femmes vendeuses ne refusent pas de payer les taxes de l’Etat, car il est dit « donner à César c’est qui est à César », néanmoins, elles préfèrent payer à la Banque pour éviter remplir les poches des individus car elles disent douter que toutes les perceptions parviennent de l’Autorité compétente.
Une autre voix s’est élevée pour demander l’implication de l’autorité de la ville de vouloir bien leur permettre de payer la taxe sur étalage à l’instar d’autres vendeurs au sein du même marché et non par unité de vente.
Au vu de la colère de ces femmes vendeuses, une embarcation qui transportait à son bord des sacs de la braise, le jeudi dernier, jour du marché, n’a pas accosté. ACP/CL/KJI