Nord-Kivu : une note de plaidoyer contre les VSBG remise au président de la Cour d’appel de Goma

Goma, 14 octobre 2020 (ACP).- Les jeunes filles membres des clubs scolaires de l’Institut Mont Goma, Mikeno, Mavuno, Ndahura, Saint Simon et CS Maman Sophie et partie prenante dans la lutte contre les violences sexuelles, ont remis mercredi dernier au président de la Cour d’appel du Nord-Kivu, une note technique des plaidoyers reprenant plusieurs recommandations, à l’occasion de la célébration de la journée de la jeune fille,  le 11 octobre de chaque année.

Selon Mme Any Pengele, point focal  du FFC, ce plaidoyer s’inscrit dans le cadre d’une prise de conscience des droits de la jeune fille qui cherche à faire entendre sa voix, en vue de solliciter l’attention particulière des institutions nationales chargées de prévenir et de réprimer les infractions, sous toutes leurs formes, des violences sexuelles.

Cette note de plaidoyer a été lue par la représentante de ce club avant d’être réceptionnée par  Freddy Izilaba et Mme Jeannette Masika Vayoya, respectivement avocat général au parquet général du Nord-Kivu et  magistrat, premier substitut du procureur de la République, qui ont promis à leurs interlocutrices de remettre à qui de droit ladite note.

Dans leurs revendications, ces jeunes filles élèves, s’adressent à la cellule spéciale pour les répressions  des infractions des violences sexuelles basées sur le genre (VSBG), qui doit fonctionner dans tous les parquets de grande instance, conformément à la note circulaire N°375/D.008/30/IM/PGR/SEC/2014 du 06 février 2014 du procureur général de la République, qui, selon elles, sont engagées dans la compréhension et l’appropriation de leurs droits, gage de leur avenir meilleur.

Selon elles, l’opérationnalisation de cette cellule se fait attendre et l’on observe le non-respect de la célérité exigée par la Loi qui entrave l’aboutissement où la conclusion de la plupart des dossiers des violences sexuelles en milieux scolaires, dont certaines parmi elles, sont victimes en subissant plusieurs formes des violences sexuelles, notamment le viol, harcèlement sexuel, l’abus, exploitation sexuelle, alors que la RDC  est engagée dans les efforts de l’élimination de toutes les formes des violences faites à la femme et la jeune fille.

La non application des dispositifs légaux en matière de violences sexuelles ne fait que réconforter l’impunité et la perception qui confond les violences sexuelles avec tout autre mal ordinaire, laissant ainsi place aux mauvaises pratiques d’arrangement à l’amiable, au mariage précoce et forcé, ont-elles laisser attendre.

Parmi les revendications formulées par ces jeunes filles élèves, figurent également, la mise en application et à courte échéance les instructions de la note circulaire évoquée, de diligenter dans un délai raisonnable , des OPJ pour la vérification de cas éventuels  de VSBG qui seraient en dehors de délais requis et de lui accorder la célérité légale, de soutenir la vulgarisation à grande échelle des contenus des instruments juridiques sur les VSBG et de s’assurer de leur application pour une meilleure protection des enfants en général et des filles en particulier.

Pour sa part, Mme Jeannette Masika Vayoya, membre de la cellule spéciale pour les répressions  des infractions des violences sexuelles et basées sur le genre (VSBG), a enfin indiquée qu’au Nord-Kivu, cette cellule était opérationnelle au parquet de grande instance de Goma, avant que le président de la République ne décrété l’Etat de siège dans la province du Nord-Kivu, mais cette période d’état de siège, c’est le tribunal militaire de garnison de Goma (auditorat) qui gère ladite cellule.

ACP/KHM/ODM/Awa/Nng

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