Goma, 29 octobre 2024 (ACP).- Les enfants déplacés de guerre en âge de scolarisation, traînent à reprendre le chemin de l’école sur le site de Nyakabanda 1, à Kibati en territoire de Nyiragongo (Est de la République Démocratique du Congo), a appris l’ACP, mardi, l’ors d’une descente sur terrain.
«Depuis que nous avons quitté notre cité de Rugari, on étudie presque plus, c’est notre deuxième année maintenant, les autorités peuvent voir comment nous construire des salles de classe pour que nous aussi, puissions étudier» a demandé Sebigore Jean-Luc enfant âgé de 10 ans, ressortissant de Rugari dans le territoire de Rutshuru, résident du site Nyakabanda 1.
A lui de poursuivre : «par manque d’écoles dans le site où nous restons, nous sommes obligés d’aller chercher les bois de chauffage pour voir comment trouver un peu d’argent pour acheter du savon , acheter de l’eau potable car elle est parmi des denrées rares ici sur le site de Nyakabanda 1», a-t-il expliqué.
Ces enfants sont confrontés à plusieurs difficultés dans la quête des bois de chauffage aux alentours du Parc national de Virunga.
«Parfois dans la brousse, nous rencontrons les gardes du parc, les militaires de forces loyalistes mais aussi les rebelles du M23 et les FDLR, parfois il y a parmi nous qui ont été enlevés et d’autres portés disparus », a-t-il ajouté.
« Nous faisons toutes ces activités parce que nous n’allons pas à l’école. Nos parents n’ont pas les moyens suffisants pour nous faire scolariser dans les écoles privées« , ont déplorés plusieurs enfants.
Avec ces risques, nous sollicitons auprès du gouvernement central de la République Démocratique du Congo, à nous aider en construisant des salles de classe dans notre site afin que nous aussi nous puissions reprendre le chemin de l’école, ont-ils conclu.
L’ouverture de l’année scolaire 2024-2025 a été effective ce lundi 28 octobre 2024 à 60% dans plusieurs écoles officielles, protestantes et quelques écoles catholiques de la ville de Goma et du territoire de Nyiragongo en province du Nord-Kivu, après presque deux mois de grève des enseignants réclamant l’amélioration de leur rémunération. ACP/C.L.