Kisangani, 05 décembre 2024 (ACP).- L’ONG Compensation de la biodiversité et restauration des paysages forestier (COBI-RPF), en collaboration avec Tropenbos République démocratique du Congo, a organisé une journée de réflexion autour de l’arbre, à l’occasion de la journée national de l’arbre célébrée chaque le 5 décembre, a constaté l’ACP.
« L’arbre est indispensable pour les êtres humains et pour la biodiversité. L’ajout d’arbre à un écosystème enrichi sa structure écologique et donc, sa biodiversité », a dit le Prof Jérôme Ebuy, fondateur et président du conseil d’administration de COBI-RPF, lors de cette journée qui a coïncidé avec le lancement officiel des activités de cette association , en province de la Tshopo, au nord-est du pays.
« L’arbre, cet être vivant capable de séquestrer le carbone, apparaît comme un outil d’aide et de support majeur dans le maintien de diverses fonctions écologiques fondamentales. En milieu urbain, l’arbre est devenu le symbole même du service écosystémiques. Il est également devenu un moyen d’amélioration de l’image de la ville. (…) Chaque millimètre carré de la tête au pied de l’arbre peut contribuer à favoriser la biodiversité, qu’elle soit visible ou invisible », a-t-il ajouté, avant de poursuivre « le manque d’arbre est un des éléments majeurs susceptibles de modifier l’équilibre des réseaux trophiques naturels (…) l’élimination d’arbres indigènes prive la biodiversité de ses sources de nourriture, habitat ou abri ».
Le représentant du ministre provincial en charge de l’environnement, Jacques Lomalisa,
« (…) Mais le plus important est que nous puissions au regard de cet interdisciplinarité, dégager les lectures qui peuvent nous permettre d’un côté protéger l’arbre et de l’autre, voir comment l’arbre peut participer au développement socio-économique du milieu, et dans une approche de la solidarité inter générationnelle, parce que si nous avons trouvé quelques arbres, c’est parce que il y’a eu des générations qui ont protégé l’arbre », a dit Jacques Lomalisa, directeur de cabinet du ministre provincial en charge de l’environnement.
Par ailleurs, le prof Jérôme Ebuy, dans sa plage portant sur l’arbre en ville : « quel arbre planter et pourquoi », a fait savoir que pour planter les espèces d’arbres en ville, il est important de se fixer les objectifs.
« Pour chaque objectif, on choisit deux plantes différentes. Pour cela, il est important de connaître l’écologie de chacune des espèces à planter. D’où en cas de même espèce mais des milieux différents, il faut connaître leur biologie aussi. Ce qui va pousser à étudier le comportement des dites espèces en pépinière », a-t-il expliqué.
Et de poursuivre : « la population doit être encouragée à planter les arbres à croissance rapide. Et l’université a le devoir d’encadrer la population à choisir des espèces à planter en ville, la plantation à cohorte multiple. Dans cette optique COBI-RPF opte pour la promotion des espèces locales ».
Il y’a lieu de noter que plusieurs plages ont été présentées lors de cette journée de réflexion autour de l’arbre. Notamment la notion sur la compensation de la biodiversité et restauration des paysages forestiers, marché local du bois, la synergie autour de l’arbre,…
Les participants à cette journée de réflexion autour de l’arbre sont venus des organisations non gouvernementales, des institutions d’enseignement supérieures et universitaires, ainsi que de recherches scientifiques, des services étatiques et privés. ACP/C.L.