Kinshasa, 1er décembre. 2020 (ACP).- Le Réseau des organisations des producteurs agricoles familiaux de Kinshasa « ROPAKIN », a déposé mardi, à la présidence de la République, au terme d’une marche organisée contre l’insécurité alimentaire et la souveraineté alimentaire, de la Place Le Royal au palais de la Nation.
Selon Me Dagobert Yala, président de cette structure, l’objectif de ce plaidoyer consiste à solliciter l’implication des autorités à tous les niveaux en vue de prendre des mesures nécessaires pour protéger les sites agricoles conformément à la loi et contre l’accaparement des terres cultivables, de préserver, de garantir les emplois sûrs, ainsi que les revenus réguliers des producteurs agricoles, pêcheurs et éleveurs.
Il a, en cette circonstance, formulé plusieurs recommandations, entre autres que : les ministères de la souveraineté reviennent au Président de la République de façon exclusive, toutes les terres agricoles de la ville de Kinshasa soient protégées juridiquement par des certificats d’enregistrement de concessions établies par l’Etat congolais à titre collectif ou privé avec les exploitants ou producteurs.
Démolition des constructions anarchiques
Me Yala soutient que les constructions anarchiques dans tous les sites agricoles soient démolies conformément aux arrêtés existants pour certains sites et à étendre pour les sites où il n’existe pas, le cas de Kisenso et la matérialisation et réactualisation de l’arrêté du ministre des Affaires foncières relatif à la fixation des limites et les utilisations des terres maraichères, afin de les protéger et les sécuriser.
Il évoque dans le même ordre d’idée que les arrêtés du ministre provincial des Affaires foncières, agriculture et développement rural relatif à la désaffectation des terres agricoles de N’Djili, soit abrogés, affirmant, par ailleurs, les conséquences qui découlent de l’accaparement et la dépossession des terres cultivables dans les zones péri-urbaines de la ville de Kinshasa.
Il s’agit notamment de la réduction des espaces agricoles, la baisse de la production des fruits, légumes et viandes, la disparition des emplois sûrs et producteurs, le chômage et la précarité de la vie, l’accès aux services sociaux de base, les vols de produits maraichères ainsi que la pollution de l’environnement par les déchets ménagers.
Le «ROPAKIN», a été crée à l’initiative des organisations paysannes de premier et de deuxième degré à travers les unions des coopératives maraîchères évoluant dans la capitale, principalement dans sa périphérie.
Il regroupe plus de 80.000 personnes dont 52% des femmes, dans l’objectif de promouvoir et protéger les intérêts des agriculteurs, éleveurs, pêcheurs et d’autres. ACP/ Fng/Zng/Cfm/GGK/Thd