Dungu, 10 mai 2023 (ACP).- Un plaidoyer a été exprimé auprès des autorités compétentes pour le renforcement des agents de l’ordre au poste frontalier de Bitima, à Dungu, dans le Haut-Uélé en République démocratique du Congo, par le chef du groupement de Bitima, a appris mercredi l’ACP des sources locales.
« Ce groupement pourtant stratégique du pays en proie de l’insécurité compte moins de 15 éléments des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), aucun élément de la Police nationale Congolaise (PNC), moins encore de la police aux frontière, ou encore les officiers de Police judiciaire instrumentés », a déploré M.Pierre Gumelengamo Azande, chef dudit groupement.
Pour lui, cette situation met en danger la population de cette région frontalière qui subit souvent les actions des coupeurs de route, les rebelles du Soudan du Sud.
« Je me demande si l’État congolais a oublié cette frontière qui était déjà créée depuis 1997.
Nous avons encore la sécurité, car il n’y a pas autre incident enregistré ces derniers jours. Mais comme autorité locale, je trouve que cette sécurité n’est pas garantie et parfaite car ici nous avons le capitaine des FARDC avec un nombre très minime des éléments », s’est –il interrogé.
« Moi comme chef du groupement, je ne peux pas tout traiter. Nous avons les cas de viols, vols, assassinats mais qui va s’en occuper ? Nous avons aussi les services étatiques ici qui vivent dans des conditions déplorables », a-t-il fait savoir.
Par ailleurs, il a également plaidé pour la reconstruction de la route dans cette partie de la République démocratique du Congo. ACP/KKP