Goma, 02 juillet 2021 (ACP).- Le député national élu de Walikale, un des six territoires de la province du Nord-Kivu, Juvenal Munubo, a soutenu à Goma que le projet de mise en place en RDC d’un service public de Protection civile et Prévention des catastrophes, préconisé au cours d’un des conseils des ministres par le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi Tshilombo, est d’une importance capitale pour prévenir les calamités.
La création d’un tel service public à étendre à toutes les provinces de la République implique, indique-t-on, des moyens consistants pour son bon fonctionnement ; la mise en place de postes de secours adaptés aux types de catastrophes ;. la création des centres équipés dans chaque ville et territoire, avec des matériels d’intervention ; l’identification de toutes les provinces à risque ou exposées à des catastrophes naturelles et la formation permanente des acteurs majeurs en premiers secours.
Pour éviter le dernier dysfonctionnement de l’Observatoire volcanologique de Goma (OVG) qui n’était plus opérationnel du fait de la suspension des financements de la Banque mondiale, il faudra octroyer, à ce futur service de Protection civile et Prévention des catastrophes, une autonomie financière avec des fonds propres de la république et solliciter des partenaires un appui technique et financier, propose-t-on.
Le Plan ORSEC
Par ailleurs, il existe depuis 2012 en RDC, rappelle-t-on, un plan d’Organisation de secours en cas de catastrophe (ORSEC) élaboré par le gouvernement, avec l’appui d’OCHA, du CICR et du PNUD qui vise la définition d’une procédure générale de gestion des catastrophes et urgences, et de prise en charge des victimes en vue d’en limiter les dégâts.
Selon ce plan ORSEC, le relief, la climatologie et l’environnement de la RDC la prédisposent à une occurrence quasi certaine de nombreuses catastrophes dans une partie ou dans une autre de son territoire. Il est cité, notamment, l’éruption volcanique de Nyiragongo en 2002 ; celle de Nyamulagira et Karisimbi en 2010, qui ont craché la lave et la boue ; les séismes de Bukavu en 2009, les noyades, les inondations, les crashs d’avions, la sécheresse, les pluies abondantes, les vents violents, les épidémies et épizooties (Ebola, Marbourg, Yambuku, Rougeole, Méningites, Grippes aviaires) et pollution au gaz méthane…
La décision du chef de l’Etat relative à la création d’un service public de Protection civile et Prévention des catastrophes fait suite à l’éruption, samedi 22 mai, du volcan Nyiragongo et ses néfastes effets d’entrainement en termes de morts et de dégâts matériels considérables, rappelle-t-on. ACP/NIG