Projet de partenariat pour l’encadrement des coiffeurs de la RDC

Kinshasa, 31 mai 2023, (ACP).– Un projet de partenariat pour l’encadrement  des coiffeurs par le musée national a été annoncé mercredi par le chargé culturel du musée de l’échangeur  à lors d’une conférence-débat animée à l’occasion du 10 ème anniversaire de l’association des coiffeurs, organisée au marché de la liberté dans la commune de Masina, à Kinshasa, en République démocratique du Congo. « Il faut savoir que les salons de coiffure constituent des micros finances à partir desquels l’Etat peut également faire des recettes fiscales. Nous étudions des voies et moyens pour vous aider à développer ce travail. Ne vous fatiguez pas. Il faut persévérer. Le musée va signer un partenariat avec l’association des coiffeurs. Le 30 juin vous serez invités au musée pour apprendre nos enseignements sur la beauté corporelle, la coiffure. Vous apprendrez tout pour vous épanouir dans votre métier », a déclaré le directeur en charge de la culture au musée national, Moza Ngabu.

Et d’ajouter, « la coiffure véhicule l’identité culturelle. Cas des Tshokwe. Le style de rasta ou de perruque que vous portez ne date pas d’aujourd’hui. Ça existe depuis plusieurs années. Le musée national a déjà conçu des projets pour ce métier de coiffeur. Notamment le projet d’orientation pour ceux qui fabriquent les instruments de coiffure. Nous voulons accorder de la valeur à ce travail en canalisant les recettes de votre métier au trésor public pour que les coiffeurs puissent vivre réellement de ce qu’ils font. Il serait également intéressant si on parvient à accorder des numéros matricules  au ministère de la culture qui peut commencer à vous payer selon les recettes que vous faites ». Le directeur Ngabu a par ailleurs rappelé à ses interlocuteurs coiffeurs que ce métier existe depuis le début de l’humanité.

« Le métier de coiffeur  date de la préhistoire. Nos ancêtres de l’époque ont constaté qu’il avait des parties du corps qui se développaient rapidement. Ils ont pris la précaution de gérer ce développement. C’est notamment les cheveux et les ongles qui poussaient vite. Pour relever ce défi, ils ont eu l’idée de brûler les cheveux et les ongles. Mais il y avait de conséquences fâcheuses sur la santé. Ils ont pensé à créer de instruments de coiffure qui sont au musée », a-t-il affirmé.

« L’événement d’aujourd’hui mercredi marque le dixième anniversaire de l’association des coiffeurs du Congo, c’était pour nous une occasion d’exhorter les participants à développer l’esprit créatif, recherché le bien être des artistes coiffeurs en RDC contre le délaissement, paupérisation dont nous sommes victimes à cause de la crise sociale multiforme. Nous avons choisi  cet espace du marché de la liberté pour  de lancer une sensibilisation  aux sans emploi qui trainent dans ce lieu de négoce sans rien faire, pour se joindre à nous afin de susciter en eux l’esprit de l’autonomisation », a dit Mme Princesse Ngamba,  coordinatrice nationale de l’ACC.  Plusieurs autres personnes invitées à cette conférence ont également pris la parole pour encourager les coiffeurs à accorder de la valeur à leur travail.

C’est   de Clémence Mbuluku, une conférencière et  entrepreneuse. « Moi j’aime motiver les gens. Je participe à des formations sur l’agroalimentaire, les cosmétiques. Nous devons avoir la confiance en nous-mêmes. Vous devez avoir des relations et des connexions dans le but de valoriser ce que vous faites. Être fier de soi, être sûr de ce que vous faites, aimer votre métier, mettre en exergue vos potentiels. Accepter les échecs parce qu’ils permettent de surmonter les obstacles », a-t-elle martelé. De son côté, le secrétaire national de l’association des coiffeurs du Congo a exhorté ses collègues à la discipline et à la prise de conscience.

« Si certains professionnels donnent de la valeur à leur métier, pourquoi pas nous ? Avec deux paquets de lame de rasoir achetés à 1000 francs congolais ont peut facilement gagner 30.000 Fc. Donc ce travail est très rentable. Même si on a un salon de coiffure où on paye des taxes de l’Etat, on gagnera toujours. Nous devons capitaliser tous ces avantages qui s’offrent à notre travail. Plus nous serons organisés, plus les autres partenaires nous accorderont de la valeur. Ce n’est pas pour rien que le ministère de la culture, arts et patrimoine nous reconnaît », a-t-il déclaré. La conférence débat organisée au marché de la liberté autour de la valorisation du métier de coiffeur sous le thème ‘‘artistes coiffeurs telema pesa mosala nayo valeur’’ a coïncidé avec les 10 ans d’existence de l’association des coiffeurs, dont la date de création remonte au 27 mai 2013.

« Nous avons choisi d’organiser cette conférence pour  réfléchir autour de la valeur que nous pouvons donner à notre métier qui est du reste  reconnu mondialement parce que 10 ans après,  nous avons constaté que le coiffeur n’a pas encore pris conscience de la valeur de son métier», a conclu le secrétaire national de cette Asbl.

ACP/

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