Prolifération à Kinshasa des plaques d’immatriculations vissées sur le montant avant et arrière des taxis bus

Kinshasa, 7 aout 2022 (ACP).- La ville de Kinshasa connait actuellement une prolifération des plaques d’immatriculation vissées sur le montant avant et arrière des taxis-bus au lieu d’être fixée à l’aide de rivée, a constaté l’ACP.

Cette utilisation abusive se fait dans l’optique d’échapper au contrôle des agents de circulation routière qui ont pris habitude d’arracher de force les plaques d’immatriculation de certains véhicules, pratique devenue courante et très spectaculaire sur les différentes artères de la capitale.

Selon le chauffeur de taxi-bus Archange Maboso, les conducteurs dont les plaques sont emportées doivent débourser jusqu’à 50 USD pour les reprendre.

« J’ai été plusieurs fois victime de cette confiscation par des policiers dans différents carrefours de Kinshasa », a-t-il indiqué, tout en estimant que  l ces policiers n’ont aucune compétence pour poser ce genre d’actes qui occasionnent des embouteillages sur les artères de la capitale.

La plupart des conducteurs ont fait savoir que c’est un moyen pour les rançonner et les tracasser, affirmant qu’il existe  un bureau à l’Inspection provinciale de la Police/ville de Kinshasa où sont gardées toutes les plaques arrachées.

Selon certains activistes de droits de l’homme, le fait d’arracher une plaque d’immatriculation est une destruction méchante, au regard de la loi.

« Ravir une plaque d’immatriculation quelle que soit l’infraction du conducteur, est une destruction méchante et punissable par la loi », a estimé le président de l’ONG de défense des droits de l’homme (ASADHO), Jean-Claude Katende, ajoutant que cette infraction s’assimile à une destruction méchante et peut conduire le policier, auteur de cet acte,   devant l’auditorat militaire et se voir éventuellement condamné.

Les agents de la police de circulation, de leur  côté,  justifient le recours à cette  pratique  par le fait que « beaucoup de chauffeurs ne respectent pas le code de la route, se comportent mal et sont des récidivistes».

D’après ces derniers, les plaques confisquées peuvent être retirées si le propriétaire du véhicule paie une amende à la banque et obtient une quittance.

Ils ont, par la même occasion, exhorté les automobilistes à plus de civisme routier. ACP/KHM/CL/Lys

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