Boma, 12 février 2024 (ACP)- L’absence de la stratégie de développement endogène en RDC, reste un frein à l’épanouissement du peuple congolais, a déclaré lundi à l’ACP, M. Jacques Mabiala-Ma-Phemba, coordinateur du bureau d’analyse, d’études et conseils de l’agriculture familiale (BUCAF), lors d’un entretien.
« L’histoire nous a montré que la distribution de la culture à un peuple, et sa non-participation à la définition de son modèle de développement, constituent un frein à son épanouissement. C’est ainsi que pendant la colonisation, les congolais n’ont pas appris à connaître leur propre histoire, encore moins, leur propre milieu en terne des ressources naturelles et opportunité », a indiqué M. Jacques Mabiala.
Il a poursuivi « qu’il est triste de constater que plus de 60 ans après l’indépendance, ce modèle coloniale est encore d’application dans une certaine mesure, dans la gestion de la chose publique et privée, où le pouvoir dans les différents domaines d’activités, qui est censé d’être un service à rendre, reste toujours un profil pour soi-même ».
Ce système de gouvernance, est illustré par la filtration de l’information, et ou, le blocage de la communication, qui est pourtant une voie obligée de développement. La tendance de la non-implication des autres dans les processus décisionnel, l’absence de l’exclusivité dans l’organisation et la réalisation des actions sur terrain. On peut ainsi remarquer que le développement endogène, et ici défini comme étant l’épanouissement de l’homme, qui doit commencer par son identité culturelle, afin de lui permettre de vivre dans des conditions plus humaines qui lui apporteront plus des biens êtres, de la dignité, mais aussi de la liberté dans le respect de son environnement culturel et socio-économique.
Le développement endogène est un ensemble d’actions concrètes, qui sont les fruits des initiatives locales, mais aussi, celles des décideurs du pays, et des organismes d’appui. Il est donc un modèle, mais beaucoup plus une dynamique locale, qui est un nouvel élan de développement local à la base, pour la base et par la base. Le développement endogène n’est pas une simple vision, mais beaucoup plus un ensemble d’actions concrètes, qui apporte lentement, mais sûrement le changement souhaité, et attendu par la population, qui se chargera de les soutenir et de le maintenir pour son bien-être, a-t-il fait savoir.
Le coordonnateur Mabiala, a soutenu que le développement de la RDC, est à la fois une question culturelle, et qui exige une élaboration par les congolais, de leur modèle de développement pour identifier leurs problèmes, afin qu’ils soient acteurs dans l’organisation et dans la réalisation sur terrain, pour ainsi accompagner dans un esprit d’équipe, le développement endogène, car un adage dit : « Que c’est en buvant soi-même qu’on peut étancher sa soif », a conclu le coordonnateur du BUCAF, ville de Boma au Kongo Central. ACP/C.L.