Kinshasa 3 mai.2024(ACP).- Les professionnels des médias en République Démocratique du Congo, ont été appelés à être des vrais acteurs du développement national, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée le 03 mai de chaque année, a-t-on appris vendredi d’un communiqué.
«La journée de la liberté de la presse placée sous un thème important : »La presse au service de la planète, Théodore Lumu, Président National de l’association des journalistes et Éditeurs indépendants du Congo AJEIC sociétaire de l’UNPC interpelle les professionnels des médias d’être des vrais acteurs de l’exercice du développement de notre pays», a-t-on lu dans le communiqué.
Et de poursuivre : «Sur ce, le métier du journalisme en cette période de la guerre, que traverse notre pays, seuls l’unité et l’amour de la Patrie peuvent être les clés salvatrices de notre nation».
Selon la source, la liberté de la presse réside dans le strict respect du code d’éthique et de déontologie journalistique.
«Tout en souhaitant une liberté réelle d’expression dans l’exercice de son métier, les journalistes congolais doivent cultiver l’amour sincère entre eux tout en ayant l’esprit de travailler ensemble pour une émergence de la presse congolaise», a-t-on conclu.
La censure croissante parmi les difficultés de la presse congolaise
Selon un communiqué de l’ONG « journaliste en danger « «JED», la montée de la censure contre la presse en République Démocratique du Congo, se retrouve parmi les difficultés auxquelles sont confrontés les journalistes congolais.
«Journaliste en danger (JED), s’inquiète de la montée de la censure contre la presse et la liberté d’expression en R.D. Congo», a-t-on déploré.
Et d’ajouter : «Pour Sadibou Marong, responsable du bureau Afrique de « Reporters sans frontières RSF, « la timide progression de la Rdc au classement de cette année, ne doit pas faire oublier les nombreuses agressions et menaces dont ont été victimes les journalistes en 2023, particulièrement en amont des élections présidentielles de décembre 2023, l’enlèvement d’un journaliste et la pression subie par les médias de la part des rebelles du M23 dans le Nord-Kivu».
«Depuis la ténue, en janvier 2022 à Kinshasa, des Etats généraux de la presse, la RDC s’est engagée sur la voie de la réforme du cadre légal de l’exercice de la liberté de la presse en se dotant d’une nouvelle loi sur la presse, savoir L’Ordonnance-Loi n° 23/009 du 13 mars 2023», a souligné le communiqué.
«Outre le fait qu’elle comporte plusieurs dispositions problématiques sur l’exercice de cette liberté et la sécurité des journalistes, cette nouvelle Loi n’est toujours pas appliquée et respectée, notamment, sur les infractions de presse, l’octroi de l’aide publique aux médias, l’indépendance des médias publiques ou le renforcement des mécanismes de régulation et d’auto-régulation», a-t-on relevé.
À en croire la même source «En dépit de l’engagement du Président de la République, Félix Tshisekedi, lors de la clôture de ces États généraux, d’accompagner la dépénalisation des délits de presse et de garantir l’indépendance des médias, le constat qui se dégage est que les journalistes et les médias congolais restent exposés aux diverses pressions et actes de censures, aux arrestations arbitraires et aux menaces directes et indirectes».
A cette menace qui constitue un acte de censure, JED a également rappelé à travers ce document « la décision du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la Communication (CSAC), du 29 mars 2024, interdisant aux médias et aux journalistes de traiter et de diffuser toute information sur les forces rebelles sans se référer aux sources officielles. Pour les Organisations professionnelles des médias congolaises, cette décision a été prise en violation des textes du CSAC et dévoile la partialité de cet organe de régulation dont une des missions essentielles est de protéger la liberté de la presse».
Une série d’activités est prévue à Kinshasa, en République démocratique du Congo, à partir du 09 mai, pour honorer la mémoire de 22 journalistes assassinés, en marge de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse. ACP/Kayu