Kisangani, 30 juillet 2024 (ACP).-Des intrants de pêche constitués de congélateurs, moteurs hors-bords, filets et hameçons, ont été remis mardi aux pêcheurs de Kisangani, dans la Tshopo (nord-est de la République démocratique du Congo), en marge de la journée nationale de poissons, au cours d’une cérémonie.
« Habituellement, la journée est célébrée à Kinshasa (le 24 Juin). Pour cette année en plus de Kinshasa, sur instruction personnelle du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, sous la supervision du gouvernement dirigé par Mme le premier ministre, Judith Suminwa Tuluka, nous voici aujourd’hui à Kisangani pour rompre avec la monotonie et inaugurer ainsi un caractère rotatif de la célébration de la journée nationale de poissons », a déclaré le ministre de pêche et élevage, Jean-Pierre Tshimanga Bwana.
Selon lui, cette journée est dédiée non seulement aux pêcheurs, mais aussi aux pisciculteurs.
A l’en croire, se référant aux statistiques récentes du Programme alimentaire mondial (PAM), deux poissons sur trois consommés au monde proviennent de la pisciculture.
D’après le patron de la pêche et élevage en R.D Congo, en séjour dans le chef-lieu de la Tshopo, cette remise rentre dans le cadre de la journée nationale de poissons, dont les festivités pour l’année en cours devraient s’étendre jusqu’au mois de juillet.
Et d’ajouter : « le choix de la province de la Tshopo se justifie pour son potentiel halieutique et le nombre élevé des opérateurs piscicoles et de pêcheurs ».
S’adressant aux bénéficiaires, le ministre de pêche et élevage leur a demandé de travailler en toute responsabilité et surtout d’utiliser la donation à bon escient.
« Je voudrais m’adresser à vous, communautés de pêcheurs et aquaculteurs de la Tshopo, bénéficiaires de ces intrants et autres matériels ici présents, à travailler dans le strict respect des lois et règlements en la matière et en toute responsabilité, pour faire bénéficier les générations futures des ressources halieutiques dans nos différents points d’eaux », a dit Jean-Pierre Tshimanga.
« (…) Plus jamais de pêches illicites aux méthodes prohibées. Plus jamais de dons et libéralités sans les résultats concrets », a-t-il martelé.
La relance de la pêche industrielle, la réorganisation de la pêche traditionnelle (…) devraient contribuer à la réduction de l’importation des produits halieutiques, à la création de richesses, à la création d’emplois directs et indirects, à la réduction de l’exode rural et à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population congolaise, a poursuivi la même source.
« Pour y parvenir, plusieurs autres préalables doivent être mis sur pied. Il faut une sensibilisation des communautés de pêcheurs dans la gestion responsable des eaux continentales et transfrontalières, une intense vulgarisation de code de bonne conduite », a déclaré le patron du secteur de pêche.
Notons que quelques difficultés auxquelles les pêcheurs de la Tshopo font face ont été présentées au ministre de pêche et élevage, notamment la surpêche, l’utilisation de filets à mailles prohibés et les produits toxiques, la fabrication des filets à l’aide de la moustiquaire imprégnée, la pollution intensive des eaux par l’exploitation des minerais qui créent la disparition de la biodiversité, le manque d’équipements modernes de pêche, le manque de chambre froide.
ACP/C.L.