Bukavu, 05 août 2020 (ACP).- Plusieurs enseignants de Bukavu sont de retour dans la ville en provenance de l’intérieur en marge de la reprise des cours prévus le lundi 10 Août prochain, vient de constater L’ACP.
Ces enseignants, dont la plupart avaient déserté la ville à la suite de la suspension des cours pour raison de covid-19, retournent les uns après les autres consécutivement au dé confinement progressif de la RDC.
Les uns disent avoir servi pendant ce temps, dans leurs villages, comme creuseurs artisanaux des minerais, d’autres comme aide-maçons, d’autres encore comme aide-chauffeurs, motocyclistes et charpentiers.
Abordés à ce sujet, certains de ces enseignants disent avoir été les premières victimes psycho-socio-économiques de la COVID-19 après les personnes atteintes ; d’où la fuite de la ville était restée le seul moyen de leur salut.
Ceux des écoles privées disent venir reprendre la craie suivant leur convention avec les parents alors que ceux des écoles officielles et conventionnées disent attendre la réalisation de la promesse des accords de BIBWA.
Ils souhaitent voir le gouvernement ordonner aussi la reprise des cours dans toutes les classes, sans quoi ceux qui donnent cours dans les degrés moyen et élémentaire aux écoles privées auront encore sur eux le poids destructeur de la maladie à coronavirus.
Début des cours dans quelques rares écoles de Bukavu
Par ailleurs, les cours ont bel et bien repris dans quelques écoles de Bukavu, lundi 03 août, dans les classes terminales du primaire et secondaire vient de constater L’ACP.
Certaines enseignants, élèves et chefs d’établissement ont répondu présents sciemment à cette date malgré le report au 10 Août pour une reprise officielle.
Des chefs d’établissement abordés ont répondu sous l’anonymat que cette reprise non encore officielle n’a rien à voir avec le sabotage du mot d’ordre des autorités compétentes mais un moyen de rattrapage des jours d’études avant la reprise officielle.
Ils disent avoir constaté que le calendrier aménagé donne peu de jours d’études aux finalistes qui doivent affronter non pas un examen scolaire, mais des sessions d’examen d’Etat au primaire comme au secondaire.
Pour ces chefs d’établissement, cette journée du 03 août était aussi réservée aux injonctions des enseignants et élèves d’être toujours porteurs des masques et de sa laver les mains avant d’entrer dans les classes où la distanciation sociale doit être au rendez-vous contre le COVID-19.
Dans les écoles privées, les responsables ont préféré ne pas parler de la prime expliquant qu’ils ne sont pas pris en charge par l’Etat alors que dans celles prises en charge par l’Etat, les responsables disent qu’ils vont se conformer aux normes du gouvernement.
Parmi les écoles privées qui ont repris les activités lundi dernier figurent notamment le C.S Lumiere, C.S Nova Stella, E.P Joyce, Institut Mulonge ainsi que les instituts Kwalya, Vangu et Cidasa des écoles conventionnées protestantes. ACP/Zng/KJI/JLL