Bukavu, 30 octobre 2024 (ACP).- Des avis sont partagés au sein de l’opinion publique à Bukavu dans l’est de la République démocratique du Congo, sur le projet de révision de la Constitution, au lendemain de la campagne de sensibilisation lancée mercredi par le parti présidentiel.
«Si jamais cette constitution était révisée, elle devrait supprimer certaines dispositions telles que celles portant fonctionnement des institutions et régies financières budgétivores comme les ministères provinciaux, le Sénat et autres», a suggéré Prince Kisoka, habitant de Bukavu, souhaitant voir les divisions provinciales de l’administration publique jouer pleinement leur rôle comme à l’époque.

«Ce qui intéresse les femmes présentement, c’est la fin de la rébellion du M23, la réhabilitation des routes, la relance des unités de production», a souhaité Solange Lwashiga, secrétaire exécutive du caucus des femmes pour la paix au Sud-Kivu, faisant part de son point de vue sur ce projet de révision de la constitution.
Et d’ajouter: «nous, femmes du Sud-Kivu, ne sommes pas pour la révision de la constitution, car ce n’est pas une priorité».
«La priorité c’est entre autre la restauration de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national, la création des emplois et la lutte contre la corruption», a-t-elle mentionné.
Le débat sur la révision de la constitution divise l’opinion publique à Bukavu. D’un côté, des hommes et femmes favorables à ce projet, de l’autre un groupe des personnes ayant un avis contraire par rapport à celui de la première fraction et un troisième groupe des indécis, signale-t-on.
A Bukavu, le parti présidentiel ‘’Union pour la démocratie et le progrès social’’ (UDPS)/Tshisekedi, a lancé dimanche dernier, la campagne de sensibilisation de la population pour la révision de la Constitution du 18 février 2006.
ACP/ODM