Rude concurrence entre les tricycles motorisés, les minibus et taxi moto à Kinshasa

Kinshasa, 17 février 2023, (ACP).- Les tricycles motorisés communément appelés « Petita » se sont imposés aux côtés des autres moyens de transport traditionnel rentables et fiables dont se sert la population pour se déplacer à travers les différentes communes de la ville de Kinshasa, en République démocratique du Congo.

 « Le transport pour se rendre à Bandalungwa Moulaert à partir du marché Selembao, ou vice-versa, ou encore du rond point Ngaba jusqu’au croisement des avenues Universités et Sendwe n’est plus très difficile depuis l’arrivé de ces tricycles sur le marché du transport en commun. Je me déplace un peu plus sécurisé que sur une moto. C’est beaucoup plus aéré que les taxis-bus, surtout en cette période très ensoleillée où les températures atteignent parfois les 35 degrés Celsius, en plus ces engins exploitent tous les itinéraires négligés par les bus et taxis », a fait savoir une habitante de Bumbu, Mme Zizi Luyeye.

« Ces petita rendent un très grand service à la population victime de pratique de demi terrain par les chauffeurs de taxi bus qui exploitent la ligne marché central Selembao et Bumbu. Ils sont souvent capricieux pendant les heures de pointe de la matinée et du soir. Ce sont ces motos à trois roues qui comblent cette carence de transport », a renchéri Ruth Kisolokele, infirmière stagiaire à l’hôpital général de référence de Kinshasa, ex-Mama Yemo.

La « petita» s’est imposé dans plusieurs municipalités de la ville de Kinshasa où il rivalise avec les taxis et taxis bus. Ce minuscule engin roule pratiquement sur plusieurs tronçons des grandes artères de la capitale, notamment, sur l’avenue de l’université, transportant les Kinois du rond-point Ngaba en passant par Kianza, rond-point du quartier Yolo Ezo jusqu’à la place de la victoire, dans la commune de Kalamu, de La 7ème rue à Limete jusqu’au quartier 1 à N’djili.

Sur la route en dégradation qui relie Kimbanseke à la place Sainte Thérèse et du rond point victoire, jusqu’à Makala le destin en passant par les avenues Kasa-vubu et Elengesa. Les conducteurs de tricycles motorisés assurent pratiquement les 5% de transport de la population selon certains            Kinois. Même cas d’espèce pour la route Mokali, Ndjoku, Siforco à Masina et route Kulumba au quartier Kingabwa dans la commune de Limete.

Tout le long des 6 kilomètres de l’avenue Elengesa qui n’est pas encore officiellement ouverte au trafic bien que les travaux soient complètement terminés, ce sont les « petita » qui assurent le déplacement de la population de la commune de Makala. De sa jonction avec la route By-pass, à Mont Ngafula, jusqu’au pont Ngunza, le prix de la course se négocie à 1000 Francs.

Patrick Kabongo qui est chauffeur sur cet axe routier a avoué faire de très bonnes recettes avec sa moto à trois roues. « Je verse quotidiennement 50 000 francs chez mon patron à part le carburant que j’achète moi même et j’empoche aussi moi même un peu plus de la moitié, les jours où il n’y a pas assez de tracasseries routière », a-t-il confié à l’ACP.

A l’en croire, « tous les tricycles qui circulent sur les routes de Kinshasa ne sont pas de la même qualité, ne coûtent pas non plus le même prix et ne sont pas du toit tous adaptés au transport en commun. La petita généralement de couleur jaune, verte ou rouge avec un court châssis, dotée d’un parebrise avec sièges d’origine revient à environ 4000 dollars américains alors que le prix de celles avec carrosserie simple, destinée en réalité au transport des marchandises,  est de 2500 dollars ».

« Le versement que j’apporte au patron c’est de loin supérieur à celui d’un chauffeur de taxi communément appelé Ketch», a reconnu Fabrice Lukoki qui fait des navettes entre le marché Bayaka à Ngiri Ngiri et le croisement des avenues Landu et Assossa, dans la commune de Bumbu.

Les tricycles constituent désormais une source génératrice des revenus pour plusieurs habitants de Kinshasa. Le Kinois qui ne tarit pas d’imagination a modifié la catégorie destinée aux marchandises au profit de transport des personnes grâce aux petits bancs d’environ 1,8 mètres placés dans la carrosserie capable de contenir jusqu’à 10 clients assis de part et d’autres, plus le conducteur constate-t-on. ACP/

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