Sud-Kivu: des commerçants sollicitent des mesures atténuantes susceptibles pour la traversée des frontières

Kamanyola, 20 août 2023(ACP).– Les commerçants transfrontaliers ont   sollicité vendredi au cours d’une réunion organisée à Kamanyola dans le territoire de Walungu, au Sud-Kivu en République démocratique du Congo, des mesures atténuantes susceptibles de traverser une frontière au moyen de jetons, a appris mercredi l’ACP auprès d’un commerçant.

«Pour avoir des documents migratoires, les processus ne causent pas assez de problèmes mais les petits commerçants transfrontaliers ne disposent pas en suffisance les moyens pour s’en procurer. Pour un petit commerçant qui dispose d’un capital d’au moins 10$, pour se payer le CEPGL de 10$ et 3000fc c’est un problème. Ce document qui a une validité d’une année expire rapidement pour les commerçants traversant à tout moment. La cause est que le sceau du côté de la RDC est plus volumineux. Nous prions aux autorités qui sont avec nous ici, d’aller plaident pour nous à leurs hiérarchies afin de nous retourner dans l’ancien système de traverser la frontière avec les jetons», a déclaré la présidente de petits commerçants transfrontalier de Kamanyola, Denise  Mbale.

«Nous avons des sérieux problèmes car la plus part de cette catégorie ne sont pas recyclés. Mais aussi ils craignent parfois d’aborder les chefs. Même  pour arriver au bureau  s’informer auprès de ces autorités leur semble difficile. Par conséquent ils se limitent aux rumeurs. Mieux pour nous, serait de demander aux partenaires d’intervenir en faveur de ces commerçants pour rompre cette frustration et le recycler de temps en temps», a plaidé pour sa part le représentant du commerce extérieur de Kamanyola, Papy Kandolo.

 «C’est dans le projet (Uhaki bila mupaka), en francais : Justice sans frontière, que nous accompagnons des petits commerçants avec nos partenaires labenevolencija, Pôle Institute et le consortium International Alert. Nous militons pour renforcer la justice transfrontalière en faveurs des commerçants dépourvus de moyens. Avec nos cliniques judiciaires, on éduque les bénéficiaires de notre projet comme les autorités, les commerçants, les acteurs des sociétés civiles, la population sur les droits et devoirs transfrontalier. Cet aspect permet de se situer sur ce qui est autorisé à traverser ou pas la frontière. On lutte pour éliminer les tracasseries et autres actes dont sont la cible les commerçants aux frontières et éliminer les comportements d’humiliation et de discrimination que les commerçants peuvent éprouver à l’étranger», a fait savoir le représentant de iPeace Fabrice Boyoma.

Les autorités locales, présentes  à cette réunion, ont promis d’accompagner ces commerçants dans leurs difficultés tout en leur promettant de garantir la sécurité dans l’exercice de leur métier en toute tranquillité. ACP/CL

Fil d'actualités

Sur le même sujet