Uvira, 6 mai 2025 (ACP).- Les professionnels des médias ont été formés lundi, lors d’un atelier organisé à Uvira, au Sud-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo(RDC), sur différentes approches de traitement des informations liées aux groupes vulnérables dans les zones de conflits. « Cet atelier organisé avec l’appui des sœurs de Saint Pierre Claver de Rome vise à outiller les professionnels des médias sur les approches sensibles et éthiques de traitement de l’information concernant les groupes vulnérables (femmes, enfants, personnes déplacées, personnes en situation de handicap, etc.) dans les contextes de violences armées », a déclaré Ephrem Balagizi, directeur adjoint de la Radio Notre Dame de Tanganyika (RNDT). « Notre micro, notre plume, notre Caméra sont des instruments puissants. Mal utilisés, ils peuvent attiser la haine ou véhiculer des stéréotypes destructeurs. Mais bien utilisés, ils deviennent des outils de paix, de sensibilisation, de plaidoyer et de protection. D’où l’importance de cette formation », a ajouté l’abbé Dominique Alamo, directeur de la RNDT, dans son mot de circonstance lu par son adjoint Ephrem Balagizi. Il a fait savoir que l’ambition est de renforcer les compétences pour mieux informer sans nuire, témoigné sans trahir, dénoncé sans exposer les victimes à des dangers. « Durant cet atelier, nous avons abordé des thématiques fondamentales ; le rôle du journaliste dans la protection des personnes vulnérables, le cadre légal qui encadre notre travail en zones de conflit, les enjeux déontologiques liés à la couverture des violences et des drames humains, la gestion des réseaux sociaux en période de conflits armés et surtout, l’importance d’un journalisme sensible, responsable et humain », a-t-il précisé, avant de se dire convaincu que ce que les professionnels des médias ont appris ne restera pas enfermé dans ces murs, mais se traduira dans leurs productions, sur les antennes, dans les rédactions, et surtout sur le terrain. M Balagizia, par ailleurs, encouragé les participants à rester connectés entre eux, à créer des synergies, des réseaux, des réflexes de collaboration, car, a-t-il expliqué, la mission ne s’arrête pas à la fin de cet atelier. ACP/