Uvira, 5 mai 2025 (ACP).- Les rôles et responsabilités des médias dans la protection des personnes vulnérables en zone de conflits armés, ont fait objet, lundi à Uvira au Sud-Kivu dans l’est de la République démocratique du Congo, d’une formation afin de promouvoir les droits humains dans les contextes sensibles, a constaté l’ACP.
« Cet atelier organisé avec l’appui des soeurs de Saint Pierre Claver de Rome, vise à outiller les professionnels des médias sur les approches sensibles et éthiques de traitement de l’information concernant les groupes vulnérables (femmes, enfants, personnes déplacées, personnes en situation de handicap, etc.) dans les contextes de violences armées« , a déclaré Éphrem Balagizi, Directeur adjoint de la Radio notre dame de Tanganyika (RNDT).
« Notre micro, notre plume, notre caméra sont des instruments puissants. Mal utilisés, ils peuvent attiser la haine ou véhiculer des stéréotypes destructeurs. Mais bien utilisés, ils deviennent des outils de paix, de sensibilisation, de plaidoyer et de protection. D’où l’importance de cette formation« , a déclaré le Directeur de la RNDT, Abbé Dominique Alamo, dans son mot de circonstance lu par son adjoint Éphrem Balagizi.
Il a ajouté que l’ambition est de renforcer les compétences pour mieux informer sans nuire, témoigner sans trahir, dénoncer sans exposer les victimes à des dangers.
« Durant cet atelier, nous avons abordé des thématiques fondamentales : le rôle du journaliste dans la protection des personnes vulnérables, le cadre légal qui encadre notre travail en zones de conflit, les enjeux déontologiques liés à la couverture des violences et des drames humains, la gestion des réseaux sociaux en période de conflits armé et surtout, l’importance d’un journalisme sensible, responsable et humain », a-t-il dit.
Et d’ajouter: « je suis convaincu que ce que vous avez appris ici ne restera pas enfermé dans ces murs, mais se traduira dans vos productions, sur vos antennes, dans vos rédactions, et surtout sur le terrain. À travers vous, c’est une nouvelle dynamique que nous espérons voir se répandre dans nos médias : celle d’un journalisme qui protège au lieu d’exposer, qui répare au lieu d’aggraver, qui donne la voix sans ôter la dignité« .
Enfin, il a encouragé les participants à rester connectés entre eux, à créer des synergies, des réseaux, des réflexes de collaboration, car, a-t-il expliqué, la mission ne s’arrête pas à la fin de cet atelier. ACP/C.L.