Kinshasa, 24 avril 2025 (ACP).- La situation économique et sociale est devenue préoccupante dans le territoire de Surabonda, au Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, deux mois après la rupture de la communication par voie aérienne avec Bukavu, une ville sous occupation des terroristes du M23, a-t-on appris jeudi de source locale.
« Du jour au lendemain, la situation ne fait que s’empirer notamment avec le manque d’intrants dans les hôpitaux, des structures médicales et pharmaceutiques mais aussi la rupture des produits manufacturés de première nécessité sur le marché« , a indiqué Maître Isaac Kilunga, président de la société civile de Shabunda joint au téléphone.
Selon lui, dépourvue des routes, la situation s’est aggravée depuis que les aéroports de Goma (Nord-Kivu) et Kavumu (Sud-Kivu) sont non opérationnels après l’occupation de ces villes par les rebelles du M23.
» Des décès en cascade commencent déjà à être enregistrés dans les structures médicales tout comme à domicile par manque des médicaments pour la prise en charge. Seule la fin de la guerre sera la solution à cette crise« , a expliqué Maître Kilunga, qui a appelé les parties aux conflits à penser aux populations qui sont en train de mourir à petit feu.
Près de 4 mois qu’aucun avion n’a atterri à Shabunda en provenance de Goma et 3 mois pour ce qui est de Bukavu. En effet, les aéroports de ces deux villes sont toujours non opérationnels depuis leur chute aux mains de I’AFC/M23.
A ce jour, le seul espoir pour Shabunda reste la voie aérienne à partir de Kindu dans la province du Maniema mais qui est très peu exploitée. Par voie routière, l’accès sur Shabunda à partir de Kindu reste compliqué.
« Il faut actuellement plus de 200.000 francs congolais par course à moto sur une route complètement délabrée pour atteindre Shabunda en provenance de Kindu », a renseigné un habitant qui a fait remarquer que parfois, il faut plus de deux jours pour arriver à destination bravant tous les risques sécuritaires.
ACP/C.L.