Uvira, 20 mai 2023 (ACP).- La loi portant statut des chefs coutumiers et le rôle de la femme dans le pouvoir coutumier a été, vendredi à Uvira en République démocratique du Congo, au centre d’un atelier organisé par l’organisation Solidarité des femmes activistes pour le droits humains (SOFAD).
« La loi est là mais nous voulons que la femme participe tant soit peu au niveau de la gestion, pas nécessairement qu’elle soit cheffe de chefferie ou de groupement, mais voir comment elle peut donner sa contribution pour le bon fonctionnement de sa chefferie. Les femmes ont mené des plaidoyers pour qu’elles soient intégrées même dans le conseil des sages ou dans toutes autres structures qui entourent le chef de chefferie, car, elles sont capables de contribuer au développement économique ou sécuritaire de la communauté » a fait savoir le chargé de programme au sein de l’organisation SOFAD, Charles Bokaiya.
Tout en reconnaissant que les chefs coutumiers sont les garants de la tradition et que cette dernière n’est pas tellement flexible, il a souligné que pour être chef coutumier, la loi prévoit qu’il faut être de la généalogie du prédécesseur (fille ou garçon), et recommande de s’adapter selon les coutumes.
« Nous encourageons les femmes à continuer de faire des plaidoyers et à sensibiliser la communauté » a-t-il conclu.
Financée par la GIZ, cette activité qui a regroupé pendant trois jours, différentes autorités coutumières des chefferies de Bafuliiru, Bavira et plaine de la Ruzizi, s’inscrivent dans le cadre du projet PROPAIX. ACP/