Uvira, 5 juin 2022 (ACP).- Le Maire adjoint d’Uvira, Kifara Kapenda kik’y a, au nom l’autorité urbaine Kiza Muhato, appelé samedi à Uvira, la population de sa juridiction à une stricte observance des textes relatifs à la protection de l’environnement afin de maintenir l’équilibre de la biodiversité locale pour la survie des êtres humains, au cours de la journée mondiale de l’environnement célébrée sous le thème international « une seule terre », a constaté l’ACP.
Le Maire adjoint Kapenda kik’y a, à cette occasion, indiqué que la planète terre est fort menacée par la sécheresse conduisant à la désertification, et par l’appauvrissement de sa diversité biologique.
Selon lui, cela est causé par les activités anthropiques irrationnelles et polluantes, la carence en arbres qui sont la seule usine naturelle capable de piéger et de séquestrer les gaz à effet de serre sur toute l’étendue de la ville d’Uvira.
Il a par la suite demandé à la population de sa juridiction de procéder immédiatement au reboisement de leurs parcelles et à leurs assainissement tout en entretenant une collaboration avec le service de l’environnement pour éviter la pollution de l’atmosphère afin de s’épargner de différentes maladies et réduire sensiblement les érosions qui frappent ce milieu et tout gaz à effet de serre détruisant la couche d’ozone qui, d’après lui, est un bouclier naturel qui protège les locataires de la terre contre les rayonnements cosmiques néfastes à la vie sur cette planète, qui actuellement court derrière sa disparition.
La coordinatrice urbaine de l’environnement et développement durable, Francine Mwangaza Binti Sadiki a, dans son allocution, épinglé les sources du réchauffement climatique notamment le feu de brousse, l’abattage illicite d’arbres qui occasionne les éboulements de terre, la divagation des animaux domestiques, etc. Avec comme conséquence la déforestation qui conduit à l’accumulation des gaz à effet de serre, réchauffement climatique, fonte de glace, élévation de niveau de mers, désertification, carence de pluies, baisse de produits agricoles, insécurité alimentaire,…
Pour elle, protéger la planète consiste à réduire la production de gaz à effet de serre, gérer rationnellement les déchets plastiques et non dégradables, exploiter rationnellement les ressources naturelles, maintenir l’équilibre de la biodiversité, lutter contre toutes activités anthropiques capables de dégrader les différents écosystèmes, éduquer la jeunesse surtout les enfants sur l’importance socio-économique et écologique de l’arbre, mettre en application les textes légaux visant à protéger les faunes et les flores.
Le coordonnateur du dynamique des jeunes pour la protection de l’environnement et développement durable « DJPE », René Irenge Buchekabirhi a, quant à lui, souligné que le climat de la planète s’est déjà réchauffé d’environ 1°C depuis l’ère préindustrielle, et les températures sont en nette hausse sur les terres émergées, et à cause de cela, a-t-il poursuivi, les saisons changent et les tempêtes deviennent plus intenses, les inondations, les sécheresses, les vagues de chaleur et les incendies de forêt sont de plus en plus fréquents et dévastateurs, avant d’ajouter que les besoins en ressources dépassent largement les capacités de la Terre de près de 75%, la population mondiale a un impact considérable sur près des trois quarts des terres libres de glace et de deux tiers des océans: et les émissions de gaz à effet de serre doivent être divisées par deux dans les huit prochaines années afin que la hausse des températures ne dépasse pas le seuil des 1,5°C.
A l’en croire, les nouvelles données indiquent que les ménages sont à l’origine des deux tiers de la totalité des émissions de gaz à effet de serre, indiquant que la RDC est un pays solution grâce aux ressources incontournables des forêts qu’elle regorge. ACP/C.L/Awa