Sud-Kivu: lancement des travaux ‘’HIMO’’ en faveur des ex-combattants à Uvira

Uvira, 04 octobre 2024 (ACP).- Les travaux de ‘’Haute intensité de la main d’œuvre’’ (HIMO) reliant les groupements Kijaga et Rugongo, en chefferie de Bavira, territoire d’Uvira, au Sud-Kivu (Est de la République démocratique du Congo), ont été lancés, jeudi, en faveur des ex-combattants des groupes armés.

«Cette activité marque le lancement des travaux de résilience communautaires communément appelé ‘’Haute intensité de la main d’œuvre’’ (HIMO). C’est un projet d’appui à la communauté, financé par l’Union européenne et qui est mis en œuvre par l’Organisation internationale de migration (OIM) avec continuité à la réinsertion socio-économique des jeunes issus des groupes armés», a déclaré le chef de bureau de l’OIM au Sud-Kivu, Moussa Issoufou Kossikoye.

Il a ajouté que le projet dans son ensemble a un objectif de 1800 bénéficiaires repartis entre les territoires d’Uvira et Fizi en raison de 900 bénéficiaires par territoire, soulignant que le territoire d’Uvira a une particularité, d’où ce projet intervient dans la chefferie des Bavira et de Bafuliru.

«Nous tenons à informer la population que ce projet l’appartient. Il est purement communautaire et constitue une forme d’opportunité à travers le programme du Président de la République, Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a lancé une initiative politique à travers le Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et Stabilisation (P-DDRCS)», a-t-il dit, avant de laisser entendre qu’en tant que partenaire technique et financier, l’OIM vient en appui à ce programme afin de le rendre opérationnel et de contribuer à la mise en œuvre des activités sur le terrain.

«Cette initiative n’est pas seulement les activités des résiliences socio-économiques à travers les HIMO, il y a encore d’autres activités qui seront exécutées par le partenaire de la mise en œuvre telles que les activités de dialogue démocratique, celles qui prennent en compte aussi le genre, mais aussi une particularité que nous avons apportée dans les actions. C’est l’appui et l’accompagnement en santé mental, soutien psychosocial. La communauté en a besoin avec les affres de la guerre et nos jeunes frères qui sont prêts à se démobiliser en ont aussi besoin», a-t-il soutenu.

Il a, par la suite, lancé un message d’accueil à l’endroit de nos frères qui ont pris les armes, soulignant que ce projet est là pour leur créer de l’emploi et contribuer à se créer une occupation dans la communauté.

D’après lui, ces travaux sur cet axe vont durer 50 jours, car, a-t-il expliqué, cet axe qui constitue la première zone prioritaire, relit Kijaga jusqu’à Rugongo.

C’est un axe stratégique étant une route de desserte agricole qui permet la relance économique entre la communauté et qui facilite aussi l’accessibilité dans la zone en cas d’intervention et contribue à la restauration de l’autorité de l’Etat, a-t-il fait savoir.

La population appelée à s’approprier ce projet

Pour sa part, l’Administrateur adjoint du territoire d’Uvira, en charge des questions administratives, Thimothée Bakanirwa Ruhindwa qui a lancé cette activité, a appelé ses administrés à s’approprier cette initiative et d’accompagner le Chef de l’Etat, qui, d’après lui, est le Moïse qui vient sauver la RDC avec ses maintes stratégies.

«Ce projet est une manne qui vient de tomber du ciel. La chefferie de Bavira c’est une chefferie enclavée et comme ce projet commence, ça sera vraiment un moyen de désenclaver cette entité. Nous saluons la collaboration entre l’OIM et le P-DDRCS pour avoir songé à accompagner les communautés qui ont tracé cette route jusqu’à ce que leur rêve soit concrétisé», a-t-il dit.

Et d’ajouter: «on peut trouver aussi la paix en regroupant les communautés ensemble. C’est ce que vient de faire le président de la République via le P-DDRCS.je recommande à la population de nous aider à sensibiliser les enfants qui détiennent encore les armes de venir les déposer auprès de ce programme pour qu’ils soient orienter vers le développement».

Le Directeur de cabinet de la coordinatrice provinciale du P-DDRCS au Sud-Kivu, Lievain Cirhuza Mongane, a signalé que ce projet va aider à assurer une stabilisation, étant un projet à vocation d’assurer la restauration de l’autorité de l’état, la stabilisation et le relèvement communautaire et cadre plus dans l’aspect relèvement communautaire.

«Le souci est qu’au même moment qu’on est en train de démobiliser les combattants pour les remettre dans leurs communautés qu’il y ait quand même le projet qui les accompagne. Cela va nous aider à faire une bonne stabilisation. Ce projet aussi va contribuer au relèvement de la communauté à travers le peu d’argent qu’ils seront en train de recevoir qui va leur aider à suppléer sur les économies locales», a-t-il dit.

« Il faut noter que nous on n’amène pas le projet à la communauté. Ce projet constitue une réponse aux besoins qui a été constaté dans la communauté. Notre souci est qu’il ait une appropriation de ces activités et monter leur intérêt pour faciliter le développement et que toutes les autorités locales en face leur priorité » a-t-il fait remarquer.

Ces travaux s’inscrivent dans le cadre du projet de Soutien au processus de paix et à la stabilité des territoires de l’est de République démocratique du Congo au Sud-Kivu Territoire d’Uvira et Fizi.

Il vise en général à contribuer à la stabilisation des territoires de l’Est de la République démocratique du Congo à travers des exercices de médiation, dialogues communautaires participatifs et inclusifs pour l’appropriation du processus de paix et la prise en compte des préoccupations des communautés affectées ainsi que la mise en œuvre de projets pilotes pour la réinsertion des ex-combattants et le relèvement communautaire.

ACP/ODM

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