Sud-Kivu : les jeunes filles d’Uvira appelées à assurer leur autonomie financière

Uvira, 12 octobre 2022 (ACP). Le maire de la ville d’Uvira, Kiza Muhato, a appelé, mardi, les jeunes filles de sa juridiction à assurer leur indépendance et autonomie financière en initiant des activités génératrices des revenus, au cours d’une conférence-débat organisée dans l’auditorium des femmes en marge de la journée internationale de la jeune fille.

Cette activité est organisée cette année sous le thème international « Notre temps est venu, nos droits, notre avenir » et sous le thème local « l’heure est venue, défendons nos droits pour notre autonomisation, notre implication à la recherche de la paix et de la cohabitation pacifique entre jeunes filles de la région de grand lacs », a connu la présence de plusieurs jeunes filles venant de différentes organisations de la ville, des femmes leaders et des autorités locales.

Dans son allocution, l’autorité urbaine a remercié les organisateurs pour ce cadre réunissant les jeunes filles, les exhortant de continuer à organiser de telles rencontres pour accompagner et encourager les objectifs des filles.

Aux jeunes filles, Kiza Muhato a recommandé d’éviter à se considérer comme des candidates à la prostitution, car, d’après lui, elles tombent souvent indésirablement enceintes à cause de la recherche de l’argent facile.

De son côté, la présidente du comité de filles leaders d’Uvira et vice-présidente du conseil urbain de la jeunesse d’Uvira (CUJ), Agnes Rashidi Nafisa, a indiqué que la célébration de cette journée et des activités de sensibilisation y relatives va permettre aux jeunes filles de reprendre conscience pour préparer leur avenir, les encourageant à étudier pour leur faciliter l’accès à des postes de responsabilité.

Parmi les différentes femmes leaders qui sont intervenues dans ce débat constructif, on note Mme Abigael Bitondo, coordonnatrice de l’organisation « Genre actif pour devenir meilleur » (GAD), qui a démontré la discrimination des filles dès le bas âge, précisant que les coutumes, la pauvreté et la sous-estimation sont parmi les causes qui font que les filles ne travaillent pas pour préparer leur avenir.

Elle a ajouté que certaines familles jusque-là à Uvira ne favorisent pas l’éducation de la jeune fille et préfèrent ne faire étudier que les garçons, demandant ainsi aux autorités compétentes de s’impliquer pour amener les familles à remédier à cette situation.

ACP/KHM/ODM/SGB/KMT

Fil d'actualités

Sur le même sujet