Kamanyola, 20 août 2023(ACP).- Une tribune d’expression populaire autour des conflits intercommunautaires a été organisée, samedi, à Kamanyola territoire de Walungu en RdCongo, avec comme objectif de promouvoir le vivre ensemble dans la contrée, a constaté l’ACP.«Les objectifs de cette tribune d’expression populaire sont notamment; donner l’opportunité à la population de s’exprimer librement, recueillir des recommandations de la population sur les mesures du vivre ensemble mais aussi promouvoir les mécanismes de résolution pacifique des conflits passant par le dialogue. C’est dans ces objectifs que nous avons invité ici toutes les communautés (Bashi, Bafuliru, babembe, berega, Banyamulenge, bambouti, ect…), afin de compiler ensemble les sources des conflits entre communauté. Et nous sommes satisfaits des pistes des solutions atténuantes qui ont été émises par les participants au cours de ce débat interactif», a fait savoir le chef du programme au sein d’Action pour le Développement de la Jeune Femme (ADIJF) et organisateur, M. Maneno Mede.
«Nous sommes ravis des pareils échanges. Entre temps, nous voudrions assister aux mariages entre individus des différentes communautés. Également les associations implantées à Kamanyola nécessitent une fusion communautaire, en ce sens, les messages de haines, la ségrégation raciale sur toute sa forme, le conflit de génération, les menaces et toute autre forme des désagréments et sources des conflits communautaire doivent être bannis ou alors traités à l’amiable. Même des visites des courtoisies entre communauté seront possibles », se sont engagés après avis et recommandations, les différentes communautés représentées.
«Le groupement de Kamanyola est devenu une agglomération des plusieurs communautés et chaque communauté émet sur sa fréquence. La collaboration entre telle ou telle autre communauté est complexe et des plaintes sont croisées. Les peuples autochtones se plaignent d’être victimes envers les autres et déconsidérés dans l’entité. Les Banyamulenge se disent écarter par les autochtones, tandis que les Bashi, Barega, babembe disent être pris comme de peuples nomades. Dans cette densité de risques, c’est bon de se retrouver ensemble autour d’une même table afin d’anticiper mutuellement ce rapprochement», a dit le président du Barza Intercommunautaire M. Cyprien Bulambo.
Au cours de ce débat populaire, le chef du groupement de Kamanyola, Papy Migabo François a rappelé aux participants que : «le groupement n’a pas de privilège envers telle ou telle autre communauté. Toutes les communautés sont traitées d’égale à égale. Mais qu’à cela ne tienne, la population de Kamanyola doit éviter de se créer des conflits inutiles et savoir aussi l’instance compétente pour chaque problème est un atout. A titre d’exemple un problème civil ne peut pas être traité par l’armée et vice-versa», a-t-insisté
Signalons que cette tribune d’expression populaire a été organisée par Actions pour le Développement de la Jeune Femme (ADIJF) sous le partenariat de la fondation allemande GIZ, dans le cadre du projet «Maendeleo Pamoja, volet cohésion sociale». ACP/CL