Uvira, 07 mai 2025 (ACP).- Un couloir humanitaire en faveur des enseignants d’université et des malades en partance pour Bukavu a été sollicité, mercredi, par un élu provincial, au cours d’une séance plénière délocalisée provisoirement à Uvira, au Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, a constaté l’ACP.
« Nous sollicitons un couloir humanitaire en faveur des enseignants, des étudiants et des malades en partance pour Bukavu. Les malades transférés à Bukavu pour des soins appropriés sont en situation de souffrance aigue et dont certains ont déjà trépassé », a déclaré le député provincial Théophile Sinderi, dans sa motion d’information adressée aux membres du bureau définitif de l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu.
Il a ajouté que cette situation de guerre imposée injustement à la RDC a affecté grossièrement le secteur de l’éducation primaire, secondaire, professionnelle et supérieure ainsi que le secteur de la santé, étant entendu que les élèves, étudiants et professeurs, qui devraient se retrouver à Bukavu et ceux qui devraient aussi venir à Uvira, sont bloqués alors que les cours ont déjà repris.
« Au vu de cette question cruciale, nous demandons au bureau et à l’Assemblée plénière de s’y impliquer pour obtenir en faveur de ces nécessiteux, un couloir humanitaire sous l’égide des partenaires internationaux voire les agences de Nations-Unies qui œuvrent dans notre province », a-t-il sollicité.
Peu avant, cet élu d’Uvira a soutenu que la situation humanitaire reste très préoccupante dans la ville et territoire d’Uvira dans la mesure où les déplacés internes traversent non seulement des moments de vie difficile surtout que tout le tissu économique a été impacté par les affres de la guerre, mais également l’assistance tant du gouvernement congolais que d’autres partenaires humanitaires demeurent dérisoires par rapport aux besoins urgents qui s’imposent sur terrain.
Il a salué le geste humanitaire du 30 avril 2025 du gouvernement congolais via le service du FONAREV en concours avec les partenaires internationaux, notamment les agences internationales humanitaires des Nations-Unies en faveur de nos compatriotes qui sont dans le camp des réfugiés au Burundi
« Nous aurions voulu que ce geste soit élargi à d’autres compatriotes réfugiés dans le pays limitrophes ainsi qu’aux déplacés internes en ville et territoire d’Uvira, car, ils traversent la même situation humanitaire que ceux qui ont été assistés au Burundi » a-t-il conclu.
ACP/UKB