Uvira, 3 mai 2025 (ACP).- Un dialogue social sur la lutte contre les fausses nouvelles et message de haine en période des conflits, a été organisé, samedi à Uvira au Sud-Kivu dans l’est de la République démocratique du Congo, en marge de la journée internationale de la liberté de la presse, a constaté l’ACP.
«Ce dialogue social axé sur la lutte contre les fausse nouvelles et les messages de haine vise à renforcer les capacités des journalistes et les leaders communautaires à identifier, analyser et contrer les fausses informations, promouvoir la culture de vérification des faits et du journalisme responsable qui est lié à la sensibilité du conflit, sensibiliser les communautés pour reconnaitre et signaler les forces nouvelles afin de protéger la cohésion sociale et de prévenir les conflits», a déclaré le Président de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) sous-section d’Uvira-Fizi, Patient Debaba Lufira.
Et d’ajouter : «le rapport qui a été publié par l’ONG Journaliste en danger fait état de plus de 280 cas d’atteinte à la liberté de la presse où les journalistes sont soit arrêtés, intimidés, torturés et interpelés. Au niveau d’Uvira, il y a eu baisse de cas d’atteinte à la liberté de la presse contrairement aux années précédentes».
Pour ce point, il a félicité les professionnels de médias pour leur professionnalisme, soutenant qu’il y a des choses à remédier car, a-t-il indiqué, le bureau de l’UNPC a reçu des plaintes provenant des autorités et acteurs de la société civile sur le dérapage de certains médias, avant de souligner que depuis le début de l’année 2024, le tribunal des pairs de l’UNPC Sud-Kivu, a déjà sanctionné 25 journalistes
De son côté, le ministre provincial de la justice, Faustin Mayani, qui a représenté l’autorité provinciale empêchée, a loué le rôle capital que jouent les radios et les médias en ligne depuis plusieurs années dans la transformation positive de la communauté tout en influençant les perfections, les mentalités et les comportements sociaux, politiques et culturels.
«Il est impérieux de bannir la diffusion d’image, des propos ou des messages qui menacent l’unité nationale mettant en péril la sureté de l’Etat, qui incitent à la haine tribale, à la division ou encore au découragement de nos vaillants et forces de défense et de sécurité», a-t-il dit.
Dans son allocution, le Chef de bureau urbain de la communication et médias, Julien Bashonga Amani, a insisté que l’Etat congolais a des obligations vis-à-vis des médias et vice versa, soulignant qu’à Uvira aucun média n’est en règle avec l’Etat, faisant allusion aux taxes dues au trésor public.
«Le service de la communication et médias est un service d’assiette de l’Etat. Nous avons nos assignations et sommes en train de sensibiliser les activistes médiatiques de se conformer aux lois qui régissent le secteur de la communication et médias en payant les taxes au trésor public», a-t-il dit.
Organisée par l’UNPC en partenariat avec le ministère provincial de la communication et l’ONG la Benevolencya, cette activité a facilité les échanges entre les professionnels des médias et différents leaders locaux afin de barrer la route aux fausses nouvelles et les messages de haine dans les réseaux sociaux. ACP/C.L.