Uvira, 26 août 2022 (ACP).- Le maire de la ville d’Uvira, Kiza Muhato a indiqué jeudi, à la sortie d’un conseil de sécurité élargi qu’il animé dans l’auditorium des femmes, que la notabilité Uviroise a exigé l’implication de la jeunesse de cette entité au projet de distribution des moustiquaires dans la zone de santé d’Uvira, a constaté l’ACP.
L’autorité urbaine a regretté de voir que c’est devenu une habitude aux ONG qui viennent en appuie au gouvernement congolais particulièrement à la maire d’Uvira et qui exécutent des projets sans autant impliquer ni l’autorité de base moins encore la population de cette entité particulièrement les jeunes.
Pour la distribution des moustiquaires, il a souligné que les organisations SUNRU et BDOM ont sélectionnés 22 jeunes de la ville de Bukavu pour superviser cette activité et ont omis totalement la participation de la jeunesse Uviroise, ajoutant que la notabilité a accepté l’exécution de ce projet après étude de faisabilité et l’inclusion des jeunes du milieu.
« Nous avons demandé qu’on nous amène les critères de sélection qui a fait que réellement les jeunes d’Uvira soient exclus à 100% », a-t-il martelé, avant de demander pour la énième fois son implication dans tous les projets qui visent le développement de sa juridiction, soulignant qu’il ne sera pas seulement le Maire qui doit gérer les conflits et tensions.
Le président du conseil urbain de la jeunesse (CUJ) d’Uvira, Me Bonne année Chako Changu Ebambe a décrié le mauvais recrutement qui s’est passé à Bukavu car, d’après lui, les organisations SUNRU et BDOM n’ont pas respectés les conditions assignées par la banque mondiale, et ont sélectionnés les superviseurs sans associés ni recrutés la jeunesse intellectuelle d’Uvira.
« Nous réclamons l’intégration totale et immédiate de la jeunesse d’Uvira à hauteur de 22 sur 22 et sans cela, il n’y aura pas la distribution des moustiquaires sur toute l’étendue de la ville d’Uvira », a-t-il insisté, avant de rappeler que dans une correspondance du CUJ adressée au gouverneur de la province, la jeunesse a réclamé le départ du Médecin chef de zone (MCZ) d’Uvira si aucune solution n’est trouvée, soulignant que ce dernier aurait dû informé la jeunesse avant le temps mais étant calme, il a comploté en faveur de Bukavu.
La jeunesse n’a aucun pouvoir coercitif contre les institutions de l’État
Le communicateur de la Lucha RDC-Afrique au Sud Sud Kivu, Me François Igilima a reconnu que la jeunesse n’a aucun pouvoir coercitif contre les institutions de l’État, sauf les saisir par voie d’avis, indiquant que si cette dernière veut une action citoyenne en dénonciation des injonctions et recommandations par influence des autorités hiérarchiques, elle doit se rallier à la société civile pour cette fin utile.
Il a signalé qu’aucune loi n’oblige à la jeunesse de contraindre les autorités de l’État, les institutions nationales qu’internationales de tenir de son influence ou sa recommandation dans l’employabilité, avant d’indiquer que cette revendication serait bonne si dans le fonds, elle ne semble pas soutenir l’exclusivité d’une frange de la population active d’Uvira, pourtant capable aussi d’exercer ce travail.
Me Igilima a noté que la jeunesse s’écarte de son rôle et veut se substituer à la société civile en demandant le départ du MCZ qui, selon lui, n’est qu’un exécutant ayant à sa limite un quota lui réservé par la Division provinciale de la santé (DPS).
Il a enfin exhorté les jeunes à se réunir afin de prouver aux autorités provinciales qu’Uvira n’est plus un village où il faut déconsidérer la population active de ce milieu et comprendre par la suite que toutes les opportunités d’Uvira doivent s’inscrire dans la priorisation de la population de cette entité dans tous les projets.
Si celà n’est pas fait, il a promis les actions citoyennes contre ces autorités qui n’agissent que par voie d’influence et de recommandation tout en notant que la compétence est une valeur à protéger et encourager pour la performance de l’administration. ACP/ Kayu/SGB/HBB/NKV