Kisangani, 23 juin 2024 (ACP).- L’implication de l’exécutif central pour la tenue à Kisangani d’une table ronde sur la paix dans la Tshopo (nord-est de la République démocratique du Congo), a été l’une des recommandations formulées, au cours d’une séance de travail, samedi, au siège d’une Ong locale.
« Au gouvernement central de s’impliquer pour la tenue d’une table ronde sur la paix dans la Tshopo, d’augmenter les effectifs des Forces de l’ordre et les doter des équipements appropriés afin de sécuriser la population et ses biens, apporter une prise en charge holistique aux déplacés interne dans les sites où ils sont regroupés dans leurs familles accueil les vivres et non vivres », ont conjointement recommandé dans leur déclaration finale, la Synergie des organisations de la société civile et la Synergie de défense des droits de la femme.
A l’assemblée provinciale, d’interpeller le gouvernement provincial sur base d’une question orale pour trouver de solutions durables à la situation de l’insécurité et de la prise en charge des déplacés.
Au gouvernement provincial, de tenir compte de la représentativité de la femme dans le prochain gouvernement à raison de 50/50, de doter régulièrement les services de sécurité des moyens logistiques et financiers, d’interdire les réseaux des vendeurs et consommateurs des boissons fortement alcoolisées et stupéfiants ainsi que les réseaux de prostitution.
A ce sujet, les deux synergies ont dénoncé la prolifération des débits de vente de boisson fortement alcoolisées, du chanvre et drogue, constituant ainsi le repère des bandits en main armés, auteurs de viols des femmes, filles dans les maisons de paisibles citoyens, vol de biens de valeur avec coups et blessures et autres.
Elles ont déploré l’accompagnement des lieux de vente d’alcool et stupéfiants par certains éléments incontrôlés de la police et armée qui en contrepartie en reçoivent les frais.
Dans un autre registre, elles ont recommandé aussi bien à la Snel qu’à la Regideso, de fournir convenablement de l’électricité et l’eau potable à la population.
Elles ont, par ailleurs, décelé, au cours de la même séance de travail, les causes à la base de la persistance de l’insécurité, caractérisée par l’activisme des groupes armés opérant dans le territoire de Bafwasende secteur de Bakumu D’Angumo, qui seraient en jonction avec le M23, ADF et les Mai-Mai, tous déstabilisateurs des milieux.
Elles ont également identifié les bastions de la persistance de proxénétisme et de la prostitution des jeunes filles à Kisangani. Notamment à Zinzibar sur la 6e avenue à Tshopo, l’espace 13 Étoiles non loin de l’assemblée provinciale, Papa Lopango au rondpoint 15e Tshopo, Bukangoloza et autres.
Organisée par l’Ong Congo en Images, cette séance de travail s’est inscrit dans le cadre du projet Voix et leadership de femmes du Centre Carter, avec l’appui financier des Affaires Mondiales Canada. ACP/C.L.